Hugues Wenkin, La percée allemande, Bastogne. Tome 1, Weyrich, 2020
Un livre des éditions Weyrich comme on les aime : belle reliure, contenu passionnant, nombreuses illustrations. Avec Hugues Wenkin aux commandes pour traiter d’une de mes campagnes préférées, le résultat est presque garanti à l’avance. De fait, alors que j’ai lu et relu sur la bataille des Ardennes depuis des décennies, je ne me suis pas ennuyé et l’ouvrage se lit de bout en bout avec aisance et plaisir, d’abord parce que l’auteur écrit bien (je l’ai déjà souligné en d’autres occasions).
Hugues Wenkin connaît parfaitement le terrain de la bataille, ce qui est un avantage majeur pour tout écrivain d’histoire militaire. Il sait rendre les événements vivants et compréhensibles, même les combats tactiques qui, chez d’autres auteurs, peuvent vite devenir confus. Il sait aussi prendre de la hauteur, visualiser l’aspect opérationnel et stratégique, voire commenter avec à-propos tel ou tel engagement. Pour ce faire, l’auteur met un point d’honneur à travailler avant tout à partir de sources primaires, ce qui n’apporte guère sur le déroulement des campagnes les plus étudiées qui sont très connues (de ce point de vue, rapporter un fait directement depuis la source ou via un autre auteur -sérieux- qui cite cette source ne change rien : l’événement relaté, célébrissime depuis des lustres, est le même et il est relaté de la même façon…). En revanche, puiser dans les archives est du plus haut intérêt lorsque l’auteur découvre un fait, un détail négligé (parfois mal retranscrit ou recopié) ou un fait ignoré. Hugues Wenkin a l’habitude de nous apporter des éléments nouveaux de la sorte grâce aux archives, particulièrement au sujet de la bataille des Ardennes (cf aussi ses autres ouvrages chez Weyrich et les MOOK 44).
On apprécie en particulier la question du choix par le SHAEF d’accepter un risque stratégique dans les Ardennes, ainsi que celle, intéressante, des raisons du soi-disant silence radio des Allemands avant la bataille. Je laisse les lecteurs découvrir ce que relate l’auteur… Le récit des combats est tout aussi haletant, d’autant qu’il présente clairement le point de vue des deux camps.
Un livre fortement recommandé et, qui plus est, le 1er d’une série, ce qui augure de belles heures de lecture, car le style est vivant. « Bastogne », ou comment la ténacité des GI de la 28th Infantry Division et de la 9th Armored Division ont mis à mal l’offensive « Herbstnebel », et ce avant même l’intervention de la 101st Airborne.
Hugues Wenkin, La percée allemande, Bastogne. Tome 1, Weyrich, 2020
Un livre des éditions Weyrich comme on les aime : belle reliure, contenu passionnant, nombreuses illustrations. Avec Hugues Wenkin aux commandes pour traiter d’une de mes campagnes préférées, le résultat est presque garanti à l’avance. De fait, alors que j’ai lu et relu sur la bataille des Ardennes depuis des décennies, je ne me suis pas ennuyé et l’ouvrage se lit de bout en bout avec aisance et plaisir, d’abord parce que l’auteur écrit bien (je l’ai déjà souligné en d’autres occasions).
Hugues Wenkin connaît parfaitement le terrain de la bataille, ce qui est un avantage majeur pour tout écrivain d’histoire militaire. Il sait rendre les événements vivants et compréhensibles, même les combats tactiques qui, chez d’autres auteurs, peuvent vite devenir confus. Il sait aussi prendre de la hauteur, visualiser l’aspect opérationnel et stratégique, voire commenter avec à-propos tel ou tel engagement. Pour ce faire, l’auteur met un point d’honneur à travailler avant tout à partir de sources primaires, ce qui n’apporte guère sur le déroulement des campagnes les plus étudiées qui sont très connues (de ce point de vue, rapporter un fait directement depuis la source ou via un autre auteur -sérieux- qui cite cette source ne change rien : l’événement relaté, célébrissime depuis des lustres, est le même et il est relaté de la même façon…). En revanche, puiser dans les archives est du plus haut intérêt lorsque l’auteur découvre un fait, un détail négligé (parfois mal retranscrit ou recopié) ou un fait ignoré. Hugues Wenkin a l’habitude de nous apporter des éléments nouveaux de la sorte grâce aux archives, particulièrement au sujet de la bataille des Ardennes (cf aussi ses autres ouvrages chez Weyrich et les MOOK 44).
On apprécie en particulier la question du choix par le SHAEF d’accepter un risque stratégique dans les Ardennes, ainsi que celle, intéressante, des raisons du soi-disant silence radio des Allemands avant la bataille. Je laisse les lecteurs découvrir ce que relate l’auteur… Le récit des combats est tout aussi haletant, d’autant qu’il présente clairement le point de vue des deux camps.
Un livre fortement recommandé et, qui plus est, le 1er d’une série, ce qui augure de belles heures de lecture, car le style est vivant. « Bastogne », ou comment la ténacité des GI de la 28th Infantry Division et de la 9th Armored Division ont mis à mal l’offensive « Herbstnebel », et ce avant même l’intervention de la 101st Airborne.
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