Frédéric Patard, Ernie Pyle en 1944. Un correspondant de guerre américain en Normandie, OREP, 2020
Ce n’est pas chose aisée de proposer un travail original consacré à la bataille de Normandie. Frédéric Patard y parvient avec un bel ouvrage sur un sujet que j’avais moi-même envisagé : traduire Ernie Pyle. Il ne s’agit pas ici des fameux écrits du célèbre reporter américain, à l’allure si reconnaissable, narrant le quotidien du GI en Tunisie ou en Italie, mais de la traduction de 70 articles de presse parus aux Etats-Unis au cours de l’été 1944.
Ernie Pyle débarque en effet dès le 7 juin dans la tête de pont et il y demeure jusqu’à la percée d’Avranches et au-delà, en août. Ce faisant, optant pour le traitement de l’information au niveau du GI de base, il nous livre de belles lignes de description du quotidien de la troupe -artilleurs de DCA, personnel médical, fantassins, service de l’intendance, etc- sur de nombreux “ponts chauds” de Normandie. Pyle croise des gradés à l’occasion, ainsi que ses collègues de la presse, comme Robert Capa. Le récit est rempli d’anecdotes savoureuses, voire incroyable. Je laisse aux lecteurs la découverte de l’histoire édifiante d’un pilote de la RAF… Un beau passage aussi avec l’évocation de la libération de Paris…
Un livre qui se lit bien, au parfum authentique (le passage dur les erreurs fratricides du bombardement de Cobra est saisissant et montre l’absence de censure à ce propos), même si le style affecte de prendre un effet de propagande fort compréhensible, notamment lorsqu’Ernest Pyle affirme que les défenseurs allemands d’Omaha Beach étaient bien plus nombreux que les assaillants… Au final, de belles anecdotes et une plongée dans le quotidien de nos libérateurs. Un complément aux récits pléthoriques consacrés aux opérations au cours de la bataille de Normandie.
Frédéric Patard, Ernie Pyle en 1944. Un correspondant de guerre américain en Normandie, OREP, 2020
Ce n’est pas chose aisée de proposer un travail original consacré à la bataille de Normandie. Frédéric Patard y parvient avec un bel ouvrage sur un sujet que j’avais moi-même envisagé : traduire Ernie Pyle. Il ne s’agit pas ici des fameux écrits du célèbre reporter américain, à l’allure si reconnaissable, narrant le quotidien du GI en Tunisie ou en Italie, mais de la traduction de 70 articles de presse parus aux Etats-Unis au cours de l’été 1944.
Ernie Pyle débarque en effet dès le 7 juin dans la tête de pont et il y demeure jusqu’à la percée d’Avranches et au-delà, en août. Ce faisant, optant pour le traitement de l’information au niveau du GI de base, il nous livre de belles lignes de description du quotidien de la troupe -artilleurs de DCA, personnel médical, fantassins, service de l’intendance, etc- sur de nombreux “ponts chauds” de Normandie. Pyle croise des gradés à l’occasion, ainsi que ses collègues de la presse, comme Robert Capa. Le récit est rempli d’anecdotes savoureuses, voire incroyable. Je laisse aux lecteurs la découverte de l’histoire édifiante d’un pilote de la RAF… Un beau passage aussi avec l’évocation de la libération de Paris…
Un livre qui se lit bien, au parfum authentique (le passage dur les erreurs fratricides du bombardement de Cobra est saisissant et montre l’absence de censure à ce propos), même si le style affecte de prendre un effet de propagande fort compréhensible, notamment lorsqu’Ernest Pyle affirme que les défenseurs allemands d’Omaha Beach étaient bien plus nombreux que les assaillants… Au final, de belles anecdotes et une plongée dans le quotidien de nos libérateurs. Un complément aux récits pléthoriques consacrés aux opérations au cours de la bataille de Normandie.
Lecture rapide et recommandée!
231 illustrations NARA et IWM légendées en complément de mon livre “La préparation du Jour J”
Recension “Okinawa”
Recension “Une autre histoire des samouraïs”