Catherine Saliou, Le Proche-Orient ancien, De Pompée à Muhammad, Belin, 2020
La collection “Mondes Anciens” dirigée par Joël Cornette chez Belin est l’une des plus remarquables qu’il m’ait été donné de lire. Catherine Saliou poursuit cette belle aventure en nous offrant un bel album consacré à une région qui n’est pas sujette au nombre le plus important de publications, à tout le moins pour cette partie de l’Antiquité. Certes, Palmyre, Pétra ou les Parthes (qui tiennent légitimement leur place dans ce livre) ont été largement étudiés, mais ce livre nous emmène bien au-delà en étendant son étude jusqu’au VIIe siècle.
On apprécie la première partie, “TerritoireGuerre et Politique”, qui pose le cadre, et qui facilite la compréhension de ce qui suit,même si l’histoire politique n’est pas absente du reste de l’ouvrage, notamment lorsqu’il est question des autorités et des contestations (dont les révoltes des Juifs contre Rome, ainsi que les usurpations impériales). La complexité de l’Orient avec l’imbrication de peuples, de culture et de religion est fort bien exposée dans ce qu’il fût dans le cadre de l’empire romain. Le propos est en effet très large et embrasse tous les aspects de l’histoire de ces populations, notamment des Arabes, pas si souvent étudiés pour la période antique, et pose la question de la diffusion des cultures grecque et romaine. On comprend aussi l’importance des langues dans un intéressant passage. Les pages consacrées au polythéisme et aux monothéismes sont du plus haut intérêt, indispensables pour un travail sur une telle région, une zone de l’empire romain qui suppose que soit également abordée en détail la question du grand commerce, avec l’Extrême-Orient ou l’Arabie Heureuse. Le quotidien des populations est aussi traité au fil des chapitres: habitat en ville, vie à la campagne, langue, religion, appartenance à des empires ou principautés…
Bref, une merveille pour le féru de l’Antiquité, y compris tardive; servie par une iconographie toujours aussi superbe dans cette collection. Quelques clichés d’oeuvres et de monuments détruits par es événements récents qui ont endeuillé la région laissent toutefois un goût d’amertume… Enfin, l’ouvrage se termine par une annexe particulièrement intéressante: “Histoire, archéologie et politique: le Proche-Orient romain du XVIIe siècle à nos jours”.
Partez donc à la découverte d’un monde fabuleux, en croisant Pompée, Zénobie ou encore Hérode le Grand…
Catherine Saliou, Le Proche-Orient ancien, De Pompée à Muhammad, Belin, 2020
La collection “Mondes Anciens” dirigée par Joël Cornette chez Belin est l’une des plus remarquables qu’il m’ait été donné de lire. Catherine Saliou poursuit cette belle aventure en nous offrant un bel album consacré à une région qui n’est pas sujette au nombre le plus important de publications, à tout le moins pour cette partie de l’Antiquité. Certes, Palmyre, Pétra ou les Parthes (qui tiennent légitimement leur place dans ce livre) ont été largement étudiés, mais ce livre nous emmène bien au-delà en étendant son étude jusqu’au VIIe siècle.
On apprécie la première partie, “TerritoireGuerre et Politique”, qui pose le cadre, et qui facilite la compréhension de ce qui suit,même si l’histoire politique n’est pas absente du reste de l’ouvrage, notamment lorsqu’il est question des autorités et des contestations (dont les révoltes des Juifs contre Rome, ainsi que les usurpations impériales). La complexité de l’Orient avec l’imbrication de peuples, de culture et de religion est fort bien exposée dans ce qu’il fût dans le cadre de l’empire romain. Le propos est en effet très large et embrasse tous les aspects de l’histoire de ces populations, notamment des Arabes, pas si souvent étudiés pour la période antique, et pose la question de la diffusion des cultures grecque et romaine. On comprend aussi l’importance des langues dans un intéressant passage. Les pages consacrées au polythéisme et aux monothéismes sont du plus haut intérêt, indispensables pour un travail sur une telle région, une zone de l’empire romain qui suppose que soit également abordée en détail la question du grand commerce, avec l’Extrême-Orient ou l’Arabie Heureuse. Le quotidien des populations est aussi traité au fil des chapitres: habitat en ville, vie à la campagne, langue, religion, appartenance à des empires ou principautés…
Bref, une merveille pour le féru de l’Antiquité, y compris tardive; servie par une iconographie toujours aussi superbe dans cette collection. Quelques clichés d’oeuvres et de monuments détruits par es événements récents qui ont endeuillé la région laissent toutefois un goût d’amertume… Enfin, l’ouvrage se termine par une annexe particulièrement intéressante: “Histoire, archéologie et politique: le Proche-Orient romain du XVIIe siècle à nos jours”.
Partez donc à la découverte d’un monde fabuleux, en croisant Pompée, Zénobie ou encore Hérode le Grand…
L’AFRIKAKORPS AU CAIRE, 1942 : LE PLAN DE ROMMEL
IL Y A 80 ANS : “TUNISGRAD”, IMMENSE VICTOIRE ALLIEE EN TUNISIE
LE CONTENU D’UN LIVRE ORIGINAL: 3 MINUTES POUR COMPRENDRE LA SECONDE GUERRE MONDIALE