François Lefèvre, Histoire antique, histoire ancienne?, Passés Composés, 2020
François Lefèvre signe un ouvrage des plus intéressants car il s’évertue à poser la question de l’actualité des événements et des faits de civilisations datant de l’Antiquité. L’auteur nous prévient dès l’introduction: “Toute ressemblance des pages qui suivent avec des faits ou des personnages réels du temps présent n’est donc absolument pas fortuite.”
L’auteur concentre son propos sur les seules civilisations grecques et romaines, tout en reconnaissant qu’il aurait fort bien pu inclure la prestigieuse Egypte des pharaons ou encore la Mésopotamie et le Proche-Orient.
Les chapitres, relativement brefs et pouvant être lus dans un ordre quelconque au gré des envies, sont au nombre de 21. On apprécie leur diversité: “la rue gouverne”, la condition étudiante, les profs, le devoir d’ingérance, les dieux du stade et marchés du spectacle, les logements insalubres… Les pages concernant l’Amphictionie pyléo-delphique ainsi que les différentes alliances (symmachies) sont particulièrement intéressantes.
La lecture est fort plaisante car le récit est clair, constellé d’anecdotes et nous fait découvrir ou redécouvrir des récits sous un angle nouveau ou du moins parfois inhabituel. De ce fait, la mise en perspective avec l’histoire contemporaine, qui évite tout anachronisme déraisonné (qui n’aurait pas de sens), nous permet de comprendre combien des pratiques qui nous semblent caractériser notre époque étaient en fait déjà des réalités il y a des dizaines de siècles de cela.
S’il est évident que les oeuvres antiques gardent tout leur pouvoir de fascination et d’intérêt auprès des lecteurs modernes, traduisant la pérennité de la condition humaine et des sentiments qui animent l’être humain à toutes époques (le dialogue entre Hector et Andromaque aux Portes Scées ou encore la fidélité et l’amour d’Argos, le chien d’Ulysse, pour son maître, nous émeuvent à des millénaires de distance…), de nombreuses pratiques nous rapprochent également de nos ancêtres de l’Antiquité. Ce livre nous l’illustre avec talent.
L’ouvrage est facile d’accès et rapide à lire: 150 pages sur le sujet proprement dit, suivies d’une cinquantaine d’autres présentant un arrière-plan historique, soit un canevas événementiel et civilisationnel à l’intention des lecteurs qui en ressentirait le besoin, ce que je regrette car j’aurais préféré plus de chapitres consacrés au thème d’étude, d’autant qu’il est aisé d’obtenir ces détails par ailleurs, même si ces 50 pages sont fort bien faites au demeurant.
Un beau moment de lecture. Recommandé.
François Lefèvre, Histoire antique, histoire ancienne?, Passés Composés, 2020
François Lefèvre signe un ouvrage des plus intéressants car il s’évertue à poser la question de l’actualité des événements et des faits de civilisations datant de l’Antiquité. L’auteur nous prévient dès l’introduction: “Toute ressemblance des pages qui suivent avec des faits ou des personnages réels du temps présent n’est donc absolument pas fortuite.”
L’auteur concentre son propos sur les seules civilisations grecques et romaines, tout en reconnaissant qu’il aurait fort bien pu inclure la prestigieuse Egypte des pharaons ou encore la Mésopotamie et le Proche-Orient.
Les chapitres, relativement brefs et pouvant être lus dans un ordre quelconque au gré des envies, sont au nombre de 21. On apprécie leur diversité: “la rue gouverne”, la condition étudiante, les profs, le devoir d’ingérance, les dieux du stade et marchés du spectacle, les logements insalubres… Les pages concernant l’Amphictionie pyléo-delphique ainsi que les différentes alliances (symmachies) sont particulièrement intéressantes.
La lecture est fort plaisante car le récit est clair, constellé d’anecdotes et nous fait découvrir ou redécouvrir des récits sous un angle nouveau ou du moins parfois inhabituel. De ce fait, la mise en perspective avec l’histoire contemporaine, qui évite tout anachronisme déraisonné (qui n’aurait pas de sens), nous permet de comprendre combien des pratiques qui nous semblent caractériser notre époque étaient en fait déjà des réalités il y a des dizaines de siècles de cela.
S’il est évident que les oeuvres antiques gardent tout leur pouvoir de fascination et d’intérêt auprès des lecteurs modernes, traduisant la pérennité de la condition humaine et des sentiments qui animent l’être humain à toutes époques (le dialogue entre Hector et Andromaque aux Portes Scées ou encore la fidélité et l’amour d’Argos, le chien d’Ulysse, pour son maître, nous émeuvent à des millénaires de distance…), de nombreuses pratiques nous rapprochent également de nos ancêtres de l’Antiquité. Ce livre nous l’illustre avec talent.
L’ouvrage est facile d’accès et rapide à lire: 150 pages sur le sujet proprement dit, suivies d’une cinquantaine d’autres présentant un arrière-plan historique, soit un canevas événementiel et civilisationnel à l’intention des lecteurs qui en ressentirait le besoin, ce que je regrette car j’aurais préféré plus de chapitres consacrés au thème d’étude, d’autant qu’il est aisé d’obtenir ces détails par ailleurs, même si ces 50 pages sont fort bien faites au demeurant.
Un beau moment de lecture. Recommandé.
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