Michel Winnock, La France libérée, 1944-1947, Perrin, 2021
Michel Winock nous offre une synthèse intéressante de la France au sortir de la guerre. Le lecteur qui ne chercherait qu’un tableau du pays au moment de la Libération jusqu’à la fin de la guerre ne pourra qu’être déçu. Certes, la libération de Paris bénéficie d’un chapitre particulier (dans lequel les Américains sont absents), mais il n’est nul question du reste de la France. En revanche, celui dont la curiosité le porte à s’intéresser à la manière dont la vie reprend à l’issue de la période sombre de l’Occupation sera comblé, car l’auteur aborde les aspects les plus variés : retour des prisonniers (pas assez long à mon goût) et des déportés, moeurs (les maisons closes), procès et épuration (très intéressants), politique (beaucoup : l’essentiel du livre, en fait), philosophes et écrivains, presse, religion (le chapitre « les deux Eglises » sur le PCF et l’Eglise catholique est à lire), cinéma (le premier festival de Cannes), sport, … Le périple de l’Exodus et le procès de Nuremberg, un peu à la marge du sujet mais qui concernent certes la France, ont également droit à un chapitre chacun. La structure de l’ouvrage est pratique dans le sens où elle permet de naviguer d’un thème à l’autre, sans être dépendant de l’ordre de chapitres, au gré de ses envies de lecture ou de ses centres d’intérêt. Je regrette pourtant qu’il ne soit pas davantage question de la reconstruction (surtout dans la Normandie meurtrie), de la présence de prisonniers allemands, des contacts avec les soldats alliés (camps « cigarettes » et autres). On a pourtant là une belle somme, bien écrite (par un historien qu’on ne présente plus) et érudite.
Michel Winnock, La France libérée, 1944-1947, Perrin, 2021
Michel Winock nous offre une synthèse intéressante de la France au sortir de la guerre. Le lecteur qui ne chercherait qu’un tableau du pays au moment de la Libération jusqu’à la fin de la guerre ne pourra qu’être déçu. Certes, la libération de Paris bénéficie d’un chapitre particulier (dans lequel les Américains sont absents), mais il n’est nul question du reste de la France. En revanche, celui dont la curiosité le porte à s’intéresser à la manière dont la vie reprend à l’issue de la période sombre de l’Occupation sera comblé, car l’auteur aborde les aspects les plus variés : retour des prisonniers (pas assez long à mon goût) et des déportés, moeurs (les maisons closes), procès et épuration (très intéressants), politique (beaucoup : l’essentiel du livre, en fait), philosophes et écrivains, presse, religion (le chapitre « les deux Eglises » sur le PCF et l’Eglise catholique est à lire), cinéma (le premier festival de Cannes), sport, … Le périple de l’Exodus et le procès de Nuremberg, un peu à la marge du sujet mais qui concernent certes la France, ont également droit à un chapitre chacun. La structure de l’ouvrage est pratique dans le sens où elle permet de naviguer d’un thème à l’autre, sans être dépendant de l’ordre de chapitres, au gré de ses envies de lecture ou de ses centres d’intérêt. Je regrette pourtant qu’il ne soit pas davantage question de la reconstruction (surtout dans la Normandie meurtrie), de la présence de prisonniers allemands, des contacts avec les soldats alliés (camps « cigarettes » et autres). On a pourtant là une belle somme, bien écrite (par un historien qu’on ne présente plus) et érudite.
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