Recension de La Grèce Classique, d’Hérodote à Aristote, de Catherine Grandjean (direction),Belin, 2022
J’avais déjà exprimé sur mon blog combien le 1er opus dirigé également par Catherine Grandjean était de très bonne qualité. Cette suite logique, consacrée à la Grèce classique, s’avère pareillement réussie, reprenant une formule qui a fait ses preuves : texte sérieux et documenté, présentation agréable et fort illustrée (les cartes sont toujours remarquables et les photographies en grand format), auteurs spécialistes et connaissant leurs propos.
J’ai pris un vif plaisir à en faire la lecture, alors même que la période et cette civilisation grecque me passionnent tant que je n’ai eu de cesse de me documenter à son sujet. Certes, on aimerait un livre portant sur chacun des sujets évoqués, mais cette synthèse est de haut niveau et cette qualité lui confère tout son intérêt.
La présentation est évidemment chronologique, mais permet aussi une approche thématique. L’entame, bien pensée et bien menée, a pour titre « Le monde d’Hérodote » et pose la question de l’hellénisme et des Barbares. Ce premier chapitre augure bien de ce qui va suivre et donne envie de poursuivre la lecture de l’ouvrage…
Suivent pas moins de 12 autres chapitres, chacun d’eux étant divisé en trois parties : c’est dire que les auteurs embrassent un vaste sujet en 500 pages. Ces spécialistes n’abordent pas que le récit chronologique des guerres (fort bien mené et appréciable, même quand on connaît les faits), mais aussi les modèles politiques (y compris les Achéménides) et leurs évolutions dans l’espace et le temps, de même que « les sociétés grecques au IVe siècle : l’émergence d’un monde nouveau ». On apprécie que l’ouvrage aborde les marges du monde helléniques, aussi bien en Occident que dans le lointain Pont-Euxin.
Les auteurs ont mis à coeur de convoquer les meilleures spécialistes comme références et, en bons universitaires, citent régulièrement leurs pairs et les thèses avancées au fil de leurs récits : il s’agit donc ici d’une mise au point s’appuyant sur les débats historiographiques les plus récents. Ainsi, l’amateur est certain de la base solide du texte qu’il a sous les yeux, tandis que le lecteur averti, s’il navigue en terrain connu, saura trouver son plaisir en découvrant quelques détails qu’il ignorait.
Un beau livre, bien écrit sur un sujet passionnant : j’y ai consacré de belles heures de lecture et j’en remercie vivement les auteurs !
Recension de La Grèce Classique, d’Hérodote à Aristote, de Catherine Grandjean (direction),Belin, 2022
J’avais déjà exprimé sur mon blog combien le 1er opus dirigé également par Catherine Grandjean était de très bonne qualité. Cette suite logique, consacrée à la Grèce classique, s’avère pareillement réussie, reprenant une formule qui a fait ses preuves : texte sérieux et documenté, présentation agréable et fort illustrée (les cartes sont toujours remarquables et les photographies en grand format), auteurs spécialistes et connaissant leurs propos.
J’ai pris un vif plaisir à en faire la lecture, alors même que la période et cette civilisation grecque me passionnent tant que je n’ai eu de cesse de me documenter à son sujet. Certes, on aimerait un livre portant sur chacun des sujets évoqués, mais cette synthèse est de haut niveau et cette qualité lui confère tout son intérêt.
La présentation est évidemment chronologique, mais permet aussi une approche thématique. L’entame, bien pensée et bien menée, a pour titre « Le monde d’Hérodote » et pose la question de l’hellénisme et des Barbares. Ce premier chapitre augure bien de ce qui va suivre et donne envie de poursuivre la lecture de l’ouvrage…
Suivent pas moins de 12 autres chapitres, chacun d’eux étant divisé en trois parties : c’est dire que les auteurs embrassent un vaste sujet en 500 pages. Ces spécialistes n’abordent pas que le récit chronologique des guerres (fort bien mené et appréciable, même quand on connaît les faits), mais aussi les modèles politiques (y compris les Achéménides) et leurs évolutions dans l’espace et le temps, de même que « les sociétés grecques au IVe siècle : l’émergence d’un monde nouveau ». On apprécie que l’ouvrage aborde les marges du monde helléniques, aussi bien en Occident que dans le lointain Pont-Euxin.
Les auteurs ont mis à coeur de convoquer les meilleures spécialistes comme références et, en bons universitaires, citent régulièrement leurs pairs et les thèses avancées au fil de leurs récits : il s’agit donc ici d’une mise au point s’appuyant sur les débats historiographiques les plus récents. Ainsi, l’amateur est certain de la base solide du texte qu’il a sous les yeux, tandis que le lecteur averti, s’il navigue en terrain connu, saura trouver son plaisir en découvrant quelques détails qu’il ignorait.
Un beau livre, bien écrit sur un sujet passionnant : j’y ai consacré de belles heures de lecture et j’en remercie vivement les auteurs !
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