Bertrand Lançon, La chute de l’empire romain, Perrin, 2017
Cet ouvrage, que je recommande, va retenir l’attention des passionnés d’Antiquité et de Moyen Age. Bertrand Lançon se livre à une intéressante étude de ce qu’il présente, avec des arguments convaincants, comme un « non-événement », car il s’agit là d’un « fait difficilement cernable » Il revient longuement sur deux dates considérées comme marquantes dans cette prétendue chute : 410, le sac de Rome ; 476, la déposition de celui qui serait le dernier empereur d’Occident. Bien des idées reçues tombent à la lecture des chapitres consacrés à ces deux dates… Ce faisant, B. Lançon nous dresse une série de portraits de personnages -Stilicon, Honorius, Alaric, Romulus Augustule,etc- qui permettent de mieux appréhender la période, où la distinction Romain/Barbare n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. En filigrane, la question du christianisme, la place du catholicisme dans l’empire romain et la vision des grands théologiens comme Saint Augustin. L’auteur réfute les explications traditionnelles donnée à la fin de l’empire romain en autant de chapitres argumentés: invasions, maladies, christianisme, collapsus économique, affaiblissement culturel, décadence morale, effacement des structures de l’état. Si l’auteur commence par une mise au point historiographie intéressante (avec un intrusion dans le 7e art qui est la bienvenue), il revient sur question en fin d’ouvrage. La conclusion revient sur les raisons de ce mythe de la « chute » de l’empire romain dans la culture occidentale, expliquant combien les auteurs esquissant -de façon fort partisane- un rapprochement entre les événements du 5e siècle et ceux d’aujourd’hui se leurrent complètement. B. Lançon pose la question: « La « chute » est-elle un événement ou une croyance »? Le sous-titre est très évocateur et résume le propos de l’auteur: « une histoire sans fin ». Passionné d’Antiquité, mais de périodes beaucoup plus anciennes, j’ai beaucoup appris sur une période assez complexe. Ce livre est une mise au point salutaire -et nécessaire- pour ceux qui, comme moi, enseignent ces événements dans le Secondaire. A lire.
Bertrand Lançon, La chute de l’empire romain, Perrin, 2017
Cet ouvrage, que je recommande, va retenir l’attention des passionnés d’Antiquité et de Moyen Age. Bertrand Lançon se livre à une intéressante étude de ce qu’il présente, avec des arguments convaincants, comme un « non-événement », car il s’agit là d’un « fait difficilement cernable » Il revient longuement sur deux dates considérées comme marquantes dans cette prétendue chute : 410, le sac de Rome ; 476, la déposition de celui qui serait le dernier empereur d’Occident. Bien des idées reçues tombent à la lecture des chapitres consacrés à ces deux dates… Ce faisant, B. Lançon nous dresse une série de portraits de personnages -Stilicon, Honorius, Alaric, Romulus Augustule,etc- qui permettent de mieux appréhender la période, où la distinction Romain/Barbare n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. En filigrane, la question du christianisme, la place du catholicisme dans l’empire romain et la vision des grands théologiens comme Saint Augustin. L’auteur réfute les explications traditionnelles donnée à la fin de l’empire romain en autant de chapitres argumentés: invasions, maladies, christianisme, collapsus économique, affaiblissement culturel, décadence morale, effacement des structures de l’état. Si l’auteur commence par une mise au point historiographie intéressante (avec un intrusion dans le 7e art qui est la bienvenue), il revient sur question en fin d’ouvrage. La conclusion revient sur les raisons de ce mythe de la « chute » de l’empire romain dans la culture occidentale, expliquant combien les auteurs esquissant -de façon fort partisane- un rapprochement entre les événements du 5e siècle et ceux d’aujourd’hui se leurrent complètement. B. Lançon pose la question: « La « chute » est-elle un événement ou une croyance »? Le sous-titre est très évocateur et résume le propos de l’auteur: « une histoire sans fin ». Passionné d’Antiquité, mais de périodes beaucoup plus anciennes, j’ai beaucoup appris sur une période assez complexe. Ce livre est une mise au point salutaire -et nécessaire- pour ceux qui, comme moi, enseignent ces événements dans le Secondaire. A lire.
231 illustrations NARA et IWM légendées en complément de mon livre “La préparation du Jour J”
Recension “Okinawa”
Recension “Une autre histoire des samouraïs”