Hans Baur, J’étais le pilote de Hitler, Perrin, 2020, 415 pages
En moins d’une année, après Nicolaus von Below, que j’avais beaucoup apprécié et recensé ici, puis Albert Speer dans la collection Tempus, les éditions Perrin continuent sur leur lancée en nous proposant les mémoires d’un proche de Hitler.
Un nouvel ouvrage très intéressant pour un parcours pour le moins original et atypique: celui d’Hans Baur, le pilote de Hitler. Nazi bon teint qui n’aborde jamais la Shoah ni n’esquisse la moindre réflexion sur le caractère criminel du régime qu’il servait, qui ne renie pas son passé (ne jouant pas la comédie comme un Albert Speer), qui n’exprime aucun regret, Baur faite partie de ces intimes de Hitler qui nous dévoile le dictateur sous l’angle du personnage privé.
On est certes toujours mis un peu mal à l’aise en lisant les écrits d’un individu qui a côtoyé le Führer, l’a apprécié (et réciproquement), pour finalement lui survivre (pensons aussi à Traudl Junge et Rauchus Misch, ou encore Emile Maurice) , souvent sans en avoir subi de trop sérieuses conséquences (un long séjour en captivité pour Baur, tout de même).
Le texte est servi par une présentation très intéressante et instructive de Claude Quétel, qui nous révèle biens des aspects du personnage, ainsi qu’une interview assez édifiante réalisée dans les années 1980. On apprécie aussi les précisions qui émaillent le texte, corrigeant les erreurs de Baur, ainsi que des données sur les appareils ou les personnages évoqués.
La vie de Baur se confond avec la genèse de l’aviation, civile comme militaire. Baur , pilier des débuts de la Lufthansa, est un véritable pionnier et ses récits de pilotage de l’après-guerre, en particulier les traversées des Alpes, les orages, ainsi que les conditions de travail et de transport de passagers sont fascinants et passionnants. Son aventure panafricaine réalisée avec son épouse vaut aussi son lot de péripéties… Une période au cours de laquelle l’aviateur pilote « vraiment » son appareil, le sent vivre, comme l’aurait dit Antoine de Saint-Exupéry, autre grand de l’aviation.
Le lecteur aura au préalable goûté avec intérêt aux débuts de la vie de pilote de Hans Baur qui, à peine adolescent, se révèle être un jeune pilote casse-cou et téméraire au cours de la Grande Guerre.
Le coeur du récit est la relation que Baur noue avec Hitler. Le lecteur revit la carrière politique puis de conquérant du dictateur nazi. Baur est en effet au plus prêt des événements, attentif au bien-être de son illustre passager (il en bien d’autres, comme Goering ou Mussolini). La proximité et la connivence entre les deux hommes est évidente. Le Führer se confie souvent à son pilote, qui l’accompagne dans sa découverte de paris en juin 1940, et auquel il offre, lors des adieux dans le bunker, sa toile représentant Frédéric le Grand, sans aucun doute le tableau auquel le dictateur nazi tenait le plus.
Bref, un livre qui se lit vite et bien et qui présente un double intérêt: suivre le récit passionné d’un des pilotes des débuts de l’aviation civile et de l’aéropostale, mais aussi revivre l’entre-deux-guerre et surtout les événements majeurs de la Seconde Guerre mondiale au plus près d’Adolf Hitler.
Un livre passionnant qui regorge d’anecdotes. Je laisse aux lecteurs le soin de découvrir la fonction de la manette rouge placée sur le fauteuil de Hitler…
Un livre qu’il faut aussi lire avec le recul nécessaire.
Hans Baur, J’étais le pilote de Hitler, Perrin, 2020, 415 pages
En moins d’une année, après Nicolaus von Below, que j’avais beaucoup apprécié et recensé ici, puis Albert Speer dans la collection Tempus, les éditions Perrin continuent sur leur lancée en nous proposant les mémoires d’un proche de Hitler.
Un nouvel ouvrage très intéressant pour un parcours pour le moins original et atypique: celui d’Hans Baur, le pilote de Hitler. Nazi bon teint qui n’aborde jamais la Shoah ni n’esquisse la moindre réflexion sur le caractère criminel du régime qu’il servait, qui ne renie pas son passé (ne jouant pas la comédie comme un Albert Speer), qui n’exprime aucun regret, Baur faite partie de ces intimes de Hitler qui nous dévoile le dictateur sous l’angle du personnage privé.
On est certes toujours mis un peu mal à l’aise en lisant les écrits d’un individu qui a côtoyé le Führer, l’a apprécié (et réciproquement), pour finalement lui survivre (pensons aussi à Traudl Junge et Rauchus Misch, ou encore Emile Maurice) , souvent sans en avoir subi de trop sérieuses conséquences (un long séjour en captivité pour Baur, tout de même).
Le texte est servi par une présentation très intéressante et instructive de Claude Quétel, qui nous révèle biens des aspects du personnage, ainsi qu’une interview assez édifiante réalisée dans les années 1980. On apprécie aussi les précisions qui émaillent le texte, corrigeant les erreurs de Baur, ainsi que des données sur les appareils ou les personnages évoqués.
La vie de Baur se confond avec la genèse de l’aviation, civile comme militaire. Baur , pilier des débuts de la Lufthansa, est un véritable pionnier et ses récits de pilotage de l’après-guerre, en particulier les traversées des Alpes, les orages, ainsi que les conditions de travail et de transport de passagers sont fascinants et passionnants. Son aventure panafricaine réalisée avec son épouse vaut aussi son lot de péripéties… Une période au cours de laquelle l’aviateur pilote « vraiment » son appareil, le sent vivre, comme l’aurait dit Antoine de Saint-Exupéry, autre grand de l’aviation.
Le lecteur aura au préalable goûté avec intérêt aux débuts de la vie de pilote de Hans Baur qui, à peine adolescent, se révèle être un jeune pilote casse-cou et téméraire au cours de la Grande Guerre.
Le coeur du récit est la relation que Baur noue avec Hitler. Le lecteur revit la carrière politique puis de conquérant du dictateur nazi. Baur est en effet au plus prêt des événements, attentif au bien-être de son illustre passager (il en bien d’autres, comme Goering ou Mussolini). La proximité et la connivence entre les deux hommes est évidente. Le Führer se confie souvent à son pilote, qui l’accompagne dans sa découverte de paris en juin 1940, et auquel il offre, lors des adieux dans le bunker, sa toile représentant Frédéric le Grand, sans aucun doute le tableau auquel le dictateur nazi tenait le plus.
Bref, un livre qui se lit vite et bien et qui présente un double intérêt: suivre le récit passionné d’un des pilotes des débuts de l’aviation civile et de l’aéropostale, mais aussi revivre l’entre-deux-guerre et surtout les événements majeurs de la Seconde Guerre mondiale au plus près d’Adolf Hitler.
Un livre passionnant qui regorge d’anecdotes. Je laisse aux lecteurs le soin de découvrir la fonction de la manette rouge placée sur le fauteuil de Hitler…
Un livre qu’il faut aussi lire avec le recul nécessaire.
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