Le grand Clint Eastwood, qui sera de nouveau un GI dans « Quand les Aigles Attaquent »
Une des originalités du film de Brian Hutton, sorti en 1970, est que le scénario se déroule à l’automne 1944, en Lorraine, terrible bataille dans laquelle est engluée la 3rd US Army du général George S. Patton. Un épisode rarement évoqué sur le Grand Ecran. On est en droit de penser que le réalisateur s’inspire de « Blood & Guts » pour camper le personnage du général Colt (référence aux revolver de Patton?), colérique et amateur de cigare et de gloire, qui découvre qu’une partie de ses hommes ont pris l’initiative de mener un raid chez l’ennemi…
Le général Colt (qui a un côté “Patton”), dont le nom est un programme à lui tout seul…
Cette poussée en profondeur derrière les lignes ennemies, qui coûte presque tout le matériel engagé, rappelle aussi le raid désastreux de Hammelburg, lancé par Patton, si ce n’est que cette opération vise à libérer des Américains d’un Oflag et non de s’emparer de l’or stocké dans une banque (16 millions de dollars…).
Un matériel d’époque conséquent
Ce film a pour lui de rassembler une quantité impressionnante de matériels datant de la guerre, à une époque où trop de films de guerre choisissent la facilité d’employer des blindés et véhicules contemporains. Remarque toute relative car les Tiger sont bien entendu factices.
De faux Tiger mais qui ont fières allures et qui restent préférables à des « Patton » maquillés en Panzer comme si souvent à Hollywood dans les années 60-70
Quelques tenues camouflées dans les rues d’une ville de Lorraine (Nancy?)
Si on aperçoit un certains nombre de soldats allemands en tenues camouflés dans la scène d’ouverture (d’autant plus justifié que la pluie explique le port de ponchos bariolés), les couleurs des camions et les uniformes de leurs passagers allemands lors de la scène de l’embuscade dans le champ de mines sont à revoir.
En revanche, des tenues et un Panzergrau largement anachroniques en 1944…
Certes, le scénario reste farfelu et impossible à imaginer.
Des GI plus proches des Hippies que de guerriers…
Une des antiennes au cinéma est de nous présenter des soldats américains particulièrement décontractés, peu respectueux de la hiérarchie et de tout protocole militaire, vénaux, débrouillards , sans scrupules à l’excès, et systématiquement amateurs de filles et d’alcool.
Outre Eastwood, on notera une galerie de personnages savoureux: Savalas (Joe), Don Ricles dit « Crapgame l’escroc » et surtout Donald Sutherland (Oddball).
« Cesse d’émettre des ondes négatives! »
La musique qu’utilise le « Cinglé » (Oddball), pour sa « guerre psychologique », est plutôt avant-gardiste pour un récit qui est censé se dérouler en 1944, faisant de son groupe tankiste des hippies avant l’heure. Du Glenn Miller aurait été plus approprié…
Musique et obus de peinture: la guerre psychologique selon Oddball…
Notons également que la bande original fait référence à un autre genre: le western, avec des accents dignes de « Sierra Torride » de Don Siegel (qui sortit en même temps…), avec déjà Clint Eastwood dans le rôle-titre. Ce n’est sûrement pas dû au hasard. Les liens avec le western sont évidents avec le thème du braquage de la banque, avec ses préparatifs, mais surtout la scène finale dans le village où le trio Eastwood-Savalas-Sutherland s’avance, tels dans un duel, revolver prêts à être dégainés, en direction du Tiger qui défend l’accès de la banque.
Une scène de duel digne d’un western
Un film de guerre? Pour certains, l’histoire d’un groupe de cambrioleurs… Clint Eastwood fût pour sa part accablé par le montage final, qui selon lui accentuait lourdement le comique du film et que « l’âme du film lui avait été enlevée. »
Le film ne manque pas d’intérêt pour autant. Les scènes d’action sont bien tournées et, au final, le scénario pas inintéressant, à condition de prendre le film pour ce qu’il est: un divertissement qui ne manque pas d’humour.
Le passage où il faut se cacher lors du passage d’une patrouille ou encore la pause effectuée en route, perturbée par une attaque aérienne,
Une des originalités du film de Brian Hutton, sorti en 1970, est que le scénario se déroule à l’automne 1944, en Lorraine, terrible bataille dans laquelle est engluée la 3rd US Army du général George S. Patton. Un épisode rarement évoqué sur le Grand Ecran. On est en droit de penser que le réalisateur s’inspire de « Blood & Guts » pour camper le personnage du général Colt (référence aux revolver de Patton?), colérique et amateur de cigare et de gloire, qui découvre qu’une partie de ses hommes ont pris l’initiative de mener un raid chez l’ennemi…
Cette poussée en profondeur derrière les lignes ennemies, qui coûte presque tout le matériel engagé, rappelle aussi le raid désastreux de Hammelburg, lancé par Patton, si ce n’est que cette opération vise à libérer des Américains d’un Oflag et non de s’emparer de l’or stocké dans une banque (16 millions de dollars…).
Ce film a pour lui de rassembler une quantité impressionnante de matériels datant de la guerre, à une époque où trop de films de guerre choisissent la facilité d’employer des blindés et véhicules contemporains. Remarque toute relative car les Tiger sont bien entendu factices.
Si on aperçoit un certains nombre de soldats allemands en tenues camouflés dans la scène d’ouverture (d’autant plus justifié que la pluie explique le port de ponchos bariolés), les couleurs des camions et les uniformes de leurs passagers allemands lors de la scène de l’embuscade dans le champ de mines sont à revoir.
Certes, le scénario reste farfelu et impossible à imaginer.
Une des antiennes au cinéma est de nous présenter des soldats américains particulièrement décontractés, peu respectueux de la hiérarchie et de tout protocole militaire, vénaux, débrouillards , sans scrupules à l’excès, et systématiquement amateurs de filles et d’alcool.
Outre Eastwood, on notera une galerie de personnages savoureux: Savalas (Joe), Don Ricles dit « Crapgame l’escroc » et surtout Donald Sutherland (Oddball).
La musique qu’utilise le « Cinglé » (Oddball), pour sa « guerre psychologique », est plutôt avant-gardiste pour un récit qui est censé se dérouler en 1944, faisant de son groupe tankiste des hippies avant l’heure. Du Glenn Miller aurait été plus approprié…
Notons également que la bande original fait référence à un autre genre: le western, avec des accents dignes de « Sierra Torride » de Don Siegel (qui sortit en même temps…), avec déjà Clint Eastwood dans le rôle-titre. Ce n’est sûrement pas dû au hasard. Les liens avec le western sont évidents avec le thème du braquage de la banque, avec ses préparatifs, mais surtout la scène finale dans le village où le trio Eastwood-Savalas-Sutherland s’avance, tels dans un duel, revolver prêts à être dégainés, en direction du Tiger qui défend l’accès de la banque.
Un film de guerre? Pour certains, l’histoire d’un groupe de cambrioleurs… Clint Eastwood fût pour sa part accablé par le montage final, qui selon lui accentuait lourdement le comique du film et que « l’âme du film lui avait été enlevée. »
Le film ne manque pas d’intérêt pour autant. Les scènes d’action sont bien tournées et, au final, le scénario pas inintéressant, à condition de prendre le film pour ce qu’il est: un divertissement qui ne manque pas d’humour.
Le passage où il faut se cacher lors du passage d’une patrouille ou encore la pause effectuée en route, perturbée par une attaque aérienne,
231 illustrations NARA et IWM légendées en complément de mon livre “La préparation du Jour J”
Recension “Okinawa”
Recension “Une autre histoire des samouraïs”
“LA PREPARATION DU JOUR J” éditions Ouest-France
Recension “Infographie des guerres franco-allemandes”