Craig L. Symonds, Histoire Navale de la Seconde Guerre Mondiale, Perrin, 2020
Quelle somme! 986 pages de guerre navale (avec les notes). Craig L. Symonds signe là un ouvrage qui fera le bonheur des passionnés de la Seconde Guerre mondiale.
Certes, tout vrai féru du conflit connaît déjà les grandes lignes de la guerre sur mer sur toutes les latitudes (certains ne voient pas plus loin qu’un front, que ce soit la Normandie ou le front de l’Est, ce qui biaise quelque peu leur vision de la guerre…). Mais, si les grands événements qui se déroulent sur mer sont bien connues (j’ai tout de même appris quelque petites choses), les rassembler dans un seul ouvrage constitue une excellente initiative.
Symonds se montre particulièrement habile car il sait capter l’attention du lecteur, a le sens du récit et de l’anecdote. Les différentes marines, leurs chefs et leurs matériels, ainsi que leur évolution sont très bien rendus.
L’auteur passe d’un front à l’autre en établissant sans cesse des liens qui nous rappelle l’interconnexion entre tous les fronts, mais pas seulement de la lutte sur les mers et les océans: le récit des opérations terrestres et aériennes n’est nullement absent (même si l’auteur y est moins à l’aise et commet des erreurs, notamment en invoquant la présence de la 352. ID “à l’exercice” pour expliquer Omaha Beach; il attribue par ailleurs trop d’importance à la flotte dans les succès remportés contre les Panzer en Sicile et à Salerne). Et c’est ce qui fait la force du récit, d’autant que des rappels sont réalisés régulièrement pour que le lecteur comprenne que tel affrontement est concomitant d’un événement précédemment narré lors d’un chapitre précédant.
La taille de l’ouvrage permet de donner suffisamment de détails pour ne pas être allusif ou laisser le lecteur sur sa faim. Et les situations sont des plus variées: armes (du sous-marin de poche au porte-avions), zone géographie (de la mer Blanche au Pacifique en passant par les Caraïbes et la Méditerranée), opérations (raids, débarquements, guerre contre le commerce maritime, affrontements entre flottes, guerre aéronavale…), belligérants (tous: de la Home Fleet au Kidō Butai en passant par la Regia Marina; il n’y a guerre que la flotte soviétique qui ne soit négligée, ainsi que la mer Noire…).
Les nombreux passages consacrés à la haute stratégie constituent les passages les plus passionnants, et ce sur tous les fronts: la richesse des informations fait de cet ouvrage la véritable “Bible” de la guerre navale de 1939 à 1945.
Le livre m’a captivé et j’étais heureux qu’il soit si long… Je le relirai un jour: c’est sûr!
Craig L. Symonds, Histoire Navale de la Seconde Guerre Mondiale, Perrin, 2020
Quelle somme! 986 pages de guerre navale (avec les notes). Craig L. Symonds signe là un ouvrage qui fera le bonheur des passionnés de la Seconde Guerre mondiale.
Certes, tout vrai féru du conflit connaît déjà les grandes lignes de la guerre sur mer sur toutes les latitudes (certains ne voient pas plus loin qu’un front, que ce soit la Normandie ou le front de l’Est, ce qui biaise quelque peu leur vision de la guerre…). Mais, si les grands événements qui se déroulent sur mer sont bien connues (j’ai tout de même appris quelque petites choses), les rassembler dans un seul ouvrage constitue une excellente initiative.
Symonds se montre particulièrement habile car il sait capter l’attention du lecteur, a le sens du récit et de l’anecdote. Les différentes marines, leurs chefs et leurs matériels, ainsi que leur évolution sont très bien rendus.
L’auteur passe d’un front à l’autre en établissant sans cesse des liens qui nous rappelle l’interconnexion entre tous les fronts, mais pas seulement de la lutte sur les mers et les océans: le récit des opérations terrestres et aériennes n’est nullement absent (même si l’auteur y est moins à l’aise et commet des erreurs, notamment en invoquant la présence de la 352. ID “à l’exercice” pour expliquer Omaha Beach; il attribue par ailleurs trop d’importance à la flotte dans les succès remportés contre les Panzer en Sicile et à Salerne). Et c’est ce qui fait la force du récit, d’autant que des rappels sont réalisés régulièrement pour que le lecteur comprenne que tel affrontement est concomitant d’un événement précédemment narré lors d’un chapitre précédant.
La taille de l’ouvrage permet de donner suffisamment de détails pour ne pas être allusif ou laisser le lecteur sur sa faim. Et les situations sont des plus variées: armes (du sous-marin de poche au porte-avions), zone géographie (de la mer Blanche au Pacifique en passant par les Caraïbes et la Méditerranée), opérations (raids, débarquements, guerre contre le commerce maritime, affrontements entre flottes, guerre aéronavale…), belligérants (tous: de la Home Fleet au Kidō Butai en passant par la Regia Marina; il n’y a guerre que la flotte soviétique qui ne soit négligée, ainsi que la mer Noire…).
Les nombreux passages consacrés à la haute stratégie constituent les passages les plus passionnants, et ce sur tous les fronts: la richesse des informations fait de cet ouvrage la véritable “Bible” de la guerre navale de 1939 à 1945.
Le livre m’a captivé et j’étais heureux qu’il soit si long… Je le relirai un jour: c’est sûr!
231 illustrations NARA et IWM légendées en complément de mon livre “La préparation du Jour J”
Recension “Okinawa”
Recension “Une autre histoire des samouraïs”