La Légion Arabe de 1917, Julien Monange, CNRS Editions, 2019
Un sujet original qui a le grand mérite d’apporter un éclairage sur une des campagnes les plus fascinantes de la Grande Guerre, à savoir les opérations menées au Moyen-Orient (en français, il faut lire Du Caire à Damas de Rémy Porte). L’auteur décrit avec détails la genèse et la mise sur pied et enfin l’échec de la Légion Arabe, à ne pas confondre avec la Légion d’Orient qui lui est contemporaine, combattant elle aussi sur le même théâtre des opérations (en Palestine), ainsi qu’avec l’unité éponyme dirigée par Glubb Pacha, bras armé du royaume de Cisjordanie. L’imbroglio politique au Moyen-Orient, particulièrement au Levant est admirablement rendu. On découvre combien les entraves pour la levée de cette nouvelle formation furent nombreuses, ainsi que les raisons politiques qui sous-tendent cette genèse, le tout sur fond de tensions franco-britannique. On apprécie tout particulièrement les pages consacrées à Lawrence d’Arabie, ainsi qu’à son alter ego français, Louis Massignon (lire les biographies que Christian Destremau consacre à ces personnages) . L’ambivalence des sentiments des Arabes de cette éphémère unité, ainsi que les difficultés soulevées par les questions religieuses ainsi que l’émergence d’un sentiment national arabe, promulgué par les puissances de l’Entente dans l’intérêt du cours de la guerre face à l’Empire ottoman sont bien rendus. On apprécie aussi les pages consacrées au recrutement et à l’instruction, qui sont édifiantes et qui montrent clairement aux lecteurs les difficultés auxquelles les Franco-Britanniques furent confrontés. Un travail conséquent et qui offre un éclairage nouveau et bienvenu. Il ne faut toutefois pas y chercher un compte-rendu de batailles.
La Légion Arabe de 1917, Julien Monange, CNRS Editions, 2019
Un sujet original qui a le grand mérite d’apporter un éclairage sur une des campagnes les plus fascinantes de la Grande Guerre, à savoir les opérations menées au Moyen-Orient (en français, il faut lire Du Caire à Damas de Rémy Porte). L’auteur décrit avec détails la genèse et la mise sur pied et enfin l’échec de la Légion Arabe, à ne pas confondre avec la Légion d’Orient qui lui est contemporaine, combattant elle aussi sur le même théâtre des opérations (en Palestine), ainsi qu’avec l’unité éponyme dirigée par Glubb Pacha, bras armé du royaume de Cisjordanie. L’imbroglio politique au Moyen-Orient, particulièrement au Levant est admirablement rendu. On découvre combien les entraves pour la levée de cette nouvelle formation furent nombreuses, ainsi que les raisons politiques qui sous-tendent cette genèse, le tout sur fond de tensions franco-britannique. On apprécie tout particulièrement les pages consacrées à Lawrence d’Arabie, ainsi qu’à son alter ego français, Louis Massignon (lire les biographies que Christian Destremau consacre à ces personnages) . L’ambivalence des sentiments des Arabes de cette éphémère unité, ainsi que les difficultés soulevées par les questions religieuses ainsi que l’émergence d’un sentiment national arabe, promulgué par les puissances de l’Entente dans l’intérêt du cours de la guerre face à l’Empire ottoman sont bien rendus. On apprécie aussi les pages consacrées au recrutement et à l’instruction, qui sont édifiantes et qui montrent clairement aux lecteurs les difficultés auxquelles les Franco-Britanniques furent confrontés. Un travail conséquent et qui offre un éclairage nouveau et bienvenu. Il ne faut toutefois pas y chercher un compte-rendu de batailles.