John Keegan, Histoire de la guerre, Perrin, Tempus, 2019
Une réédition d’un classique en format poche. Difficile de résumer le livre de Keegan, tant l’auteur aborde de thèmes. Il s’agit ni plus ni moins d’un voyage encyclopédique à travers le temps (depuis la Préhistoire) et les lieux nous permettant de découvrir le fait de guerre dans la diversité des cultures et des sociétés, du silex taillé à la bombe atomique… Le début de l’ouvrage, peut-être un peu ardu pour le néophyte, recadre l’oeuvre et la pensée de Clausewitz et nous explique combien il est illusoire de lui accorder une application universelle, et de le prouver en évoquant des situations extra-européennes fort pertinentes. Les chapitres qui suivent sont plus aisés et plus concrets. Le fait de guerre, la manière de faire la guerre, les raisons de faire la guerre sont multiples et liés à des contingences les plus diverses. On croise dans ce livre aussi bien les chevaliers que les hoplites, les guerriers zoulous, les Huns, les Samouraï ou encore les Landser de Hitler. L’auteur nous gratifie de chapitres plus spécifiques traitant qui des fortifications, qui des armée, qui des peuples cavaliers, qui de la logistique. On apprécie la diversité des sujets abordés, embrassant toutes les cultures et les périodes. La question de la guerre est Car celui qui fait la guerre n’est pas que le soldat professionnel, mais aussi le guerrier, le milicien, le mercenaire, le conscrit, le volontaire… Si certains chapitres m’ont semblé un peu longuets et rébarbatifs, la plus grande partie du propos est captivante et la réflexion poussée, argumentée et très documentée. Nous avons là un ouvrage sérieux, même si les erreurs de détails percent dès lors qu’on maîtrise certains éléments, ce qui est tout de même problématique: pour Marathon, Darius était absent, il n’était pas empereur et les guerriers perses n’étaient pas des esclaves, et que dire de l’erreur d’affirmer que la flotte perse a vaincu celle d’Athènes à Aigos Potamos avant de se déployer au Pirée (non! c’est celle de Sparte, même si elle est levée grâce à l’or perse!)… Une lecture, assez longue il faut l’avouer, mais passionnante et enrichissante, presque un passage obligé pour tout passionné d’histoire militaire comme moi. Vivement recommandé.
John Keegan, Histoire de la guerre, Perrin, Tempus, 2019
Une réédition d’un classique en format poche. Difficile de résumer le livre de Keegan, tant l’auteur aborde de thèmes. Il s’agit ni plus ni moins d’un voyage encyclopédique à travers le temps (depuis la Préhistoire) et les lieux nous permettant de découvrir le fait de guerre dans la diversité des cultures et des sociétés, du silex taillé à la bombe atomique… Le début de l’ouvrage, peut-être un peu ardu pour le néophyte, recadre l’oeuvre et la pensée de Clausewitz et nous explique combien il est illusoire de lui accorder une application universelle, et de le prouver en évoquant des situations extra-européennes fort pertinentes. Les chapitres qui suivent sont plus aisés et plus concrets. Le fait de guerre, la manière de faire la guerre, les raisons de faire la guerre sont multiples et liés à des contingences les plus diverses. On croise dans ce livre aussi bien les chevaliers que les hoplites, les guerriers zoulous, les Huns, les Samouraï ou encore les Landser de Hitler. L’auteur nous gratifie de chapitres plus spécifiques traitant qui des fortifications, qui des armée, qui des peuples cavaliers, qui de la logistique. On apprécie la diversité des sujets abordés, embrassant toutes les cultures et les périodes. La question de la guerre est Car celui qui fait la guerre n’est pas que le soldat professionnel, mais aussi le guerrier, le milicien, le mercenaire, le conscrit, le volontaire… Si certains chapitres m’ont semblé un peu longuets et rébarbatifs, la plus grande partie du propos est captivante et la réflexion poussée, argumentée et très documentée. Nous avons là un ouvrage sérieux, même si les erreurs de détails percent dès lors qu’on maîtrise certains éléments, ce qui est tout de même problématique: pour Marathon, Darius était absent, il n’était pas empereur et les guerriers perses n’étaient pas des esclaves, et que dire de l’erreur d’affirmer que la flotte perse a vaincu celle d’Athènes à Aigos Potamos avant de se déployer au Pirée (non! c’est celle de Sparte, même si elle est levée grâce à l’or perse!)… Une lecture, assez longue il faut l’avouer, mais passionnante et enrichissante, presque un passage obligé pour tout passionné d’histoire militaire comme moi. Vivement recommandé.
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