Christophe Burgeon, Trajan, Perrin, 2019, 272 pages
Christophe Burgeon comble un lacune historiographie: une biographie de l’empereur Trajan. Les Romains l’ont souvent acclamé pour son excellence: il est donc particulièrement important d’en découvrir l’explication. Historien spécialisé sur la période, l’auteur manie avec dextérité les sources à disposition -elles ne sont pas si nombreuses pour connaître cet empereur antonin- pour brosser un tableau assez complet de la vie de Trajan. Connu avant tout pour ses conquêtes, ce princeps semble s’être intéressé à des questions sociales, notamment au sort des enfants pauvres. Après avoir évoqué la carrière de son père (nommé Trajanus pour éviter toute confusion…), l’auteur poursuit en relatant le cursus honorum du futur empereur sous Domitien et Nerva. Les lignes concernant le processus de succession impériale entre Nerva et Trajan, puis entre Trajan et Hadrien sont intéressantes. J’ai particulièrement apprécié le récit de la conquête de la province d’Arabie. Les campagnes de Dacie et face aux Parthes sont évidemment des incontournables sur un tel sujet. Des chapitres portent sur des questions peu abordées, comme « l’idéologie politico-morale et religieuse de Trajan ». En évoquant le gouvernement impérial, l’auteur s’attache plus particulièrement aux institutions romaines (fonctions politiques, finances, justice). En revanche, peu de choses sur le Trajan intime, sur la vie quotidienne du personnage, presque rien sur son oeuvre de bâtisseur à Rome (quid de son forum et des fameux marchés?) et quelques longueurs sur les carrières de différents individus dans un style trop académique et, parfois, des litanies de noms. J’ai été consterné de lire par deux fois « maïs » au lieu de blé lorsqu’il est question de congiaires/alimenta… On serait donc déjà au 16e siècle? Les biographies de grands personnages romains publiées aux éditions Perrin sont remarquables et représentent les meilleures dont dispose le lectorat francophone. IL faut donc se réjouir de constater que cela continue, mais j’aurais préféré un texte chronologique et thématique à la fois, ainsi qu’un style plus enlevé… Les amateurs de Trajan et, plus généralement, de la Rome impériale, y trouveront cependant leur plaisir, d’autant que Christophe Burgeon argumente ses hypothèses en présentant les éléments qui le pousse à les présenter. Trajan a voulu marcher sur les traces d’Alexandre le Grand, mais, s’il reste un personnage moins grandiose que le Grec, son règne constitue un moment décisif qu’il est impératif de connaître. On attend avec impatience la prochaine biographie d’un illustre romain chez les éditions Perrin.
Christophe Burgeon, Trajan, Perrin, 2019, 272 pages
Christophe Burgeon comble un lacune historiographie: une biographie de l’empereur Trajan. Les Romains l’ont souvent acclamé pour son excellence: il est donc particulièrement important d’en découvrir l’explication. Historien spécialisé sur la période, l’auteur manie avec dextérité les sources à disposition -elles ne sont pas si nombreuses pour connaître cet empereur antonin- pour brosser un tableau assez complet de la vie de Trajan. Connu avant tout pour ses conquêtes, ce princeps semble s’être intéressé à des questions sociales, notamment au sort des enfants pauvres. Après avoir évoqué la carrière de son père (nommé Trajanus pour éviter toute confusion…), l’auteur poursuit en relatant le cursus honorum du futur empereur sous Domitien et Nerva. Les lignes concernant le processus de succession impériale entre Nerva et Trajan, puis entre Trajan et Hadrien sont intéressantes. J’ai particulièrement apprécié le récit de la conquête de la province d’Arabie. Les campagnes de Dacie et face aux Parthes sont évidemment des incontournables sur un tel sujet. Des chapitres portent sur des questions peu abordées, comme « l’idéologie politico-morale et religieuse de Trajan ». En évoquant le gouvernement impérial, l’auteur s’attache plus particulièrement aux institutions romaines (fonctions politiques, finances, justice). En revanche, peu de choses sur le Trajan intime, sur la vie quotidienne du personnage, presque rien sur son oeuvre de bâtisseur à Rome (quid de son forum et des fameux marchés?) et quelques longueurs sur les carrières de différents individus dans un style trop académique et, parfois, des litanies de noms. J’ai été consterné de lire par deux fois « maïs » au lieu de blé lorsqu’il est question de congiaires/alimenta… On serait donc déjà au 16e siècle? Les biographies de grands personnages romains publiées aux éditions Perrin sont remarquables et représentent les meilleures dont dispose le lectorat francophone. IL faut donc se réjouir de constater que cela continue, mais j’aurais préféré un texte chronologique et thématique à la fois, ainsi qu’un style plus enlevé… Les amateurs de Trajan et, plus généralement, de la Rome impériale, y trouveront cependant leur plaisir, d’autant que Christophe Burgeon argumente ses hypothèses en présentant les éléments qui le pousse à les présenter. Trajan a voulu marcher sur les traces d’Alexandre le Grand, mais, s’il reste un personnage moins grandiose que le Grec, son règne constitue un moment décisif qu’il est impératif de connaître. On attend avec impatience la prochaine biographie d’un illustre romain chez les éditions Perrin.
L’AFRIKAKORPS AU CAIRE, 1942 : LE PLAN DE ROMMEL
IL Y A 80 ANS : “TUNISGRAD”, IMMENSE VICTOIRE ALLIEE EN TUNISIE
LE CONTENU D’UN LIVRE ORIGINAL: 3 MINUTES POUR COMPRENDRE LA SECONDE GUERRE MONDIALE