Sylvain Ferreira, L’inévitable défaite allemande, Lemme Edit, 2018, 117 pages
Un livre bienvenu qu’il importe de lire pour comprendre l’ultime année de combats de la Première Guerre mondiale. Dans un ouvrage court, mais non succinct, documenté et bien écrit, Sylvain Ferreira nous présente les fameuses offensives lancées par Ludendorff entre mars et juillet 1918. A priori, on a toujours pu imaginer que les Allemands disposaient d’une chance de remporter la victoire en 1918 et leurs succès tactiques semblent démontrer une maîtrise de l’art de la guerre nettement supérieure à celle de leurs adversaires. Sylvain Ferreira nous démontre qu’il n’en est rien. Les quarante premières pages, fort intéressantes, nous présentent la genèse des Stosstruppen, l’art de la guerre en 1918 ainsi que les différentes armées à ce stade du conflit (le tableau de l’armée allemande est très important à lire et explique largement la suite des événements). Le récit très clair des offensives nous démontre sans équivoque que Ludendorff n’a rien du général maîtrisant l’art opérationnel. On est consterné de constater qu’aucun objectif stratégique digne de ce nom préside au déclenchement de cette série d’offensives au printemps et à l’été 1918. Pis, la gestion des percées et des réserves par Ludendorff est au mieux déplorable, pour ne pas dire catastrophique. On appréciera, tout comme dans les ouvrages récents de Michel Goya et de Rémy Porte, que l’auteur mette en valeur les qualités de l’armée française et de ses généraux, trop souvent négligées, comme si le salut n’était venu que des Tommies et, surtout, des Doughboys/Sammies. La Kaiserliche Armee ne pouvait pas vaincre et on a peine à comprendre comment ses chefs sont parvenus à instaurer le mythe du coup de poignard dans la dos. Au final, un livre très réussi, éclairant et qui se lit très bien que je recommande. On aimerait lire la même chose sur les offensives finales des armées alliées…
Sylvain Ferreira, L’inévitable défaite allemande, Lemme Edit, 2018, 117 pages
Un livre bienvenu qu’il importe de lire pour comprendre l’ultime année de combats de la Première Guerre mondiale. Dans un ouvrage court, mais non succinct, documenté et bien écrit, Sylvain Ferreira nous présente les fameuses offensives lancées par Ludendorff entre mars et juillet 1918. A priori, on a toujours pu imaginer que les Allemands disposaient d’une chance de remporter la victoire en 1918 et leurs succès tactiques semblent démontrer une maîtrise de l’art de la guerre nettement supérieure à celle de leurs adversaires. Sylvain Ferreira nous démontre qu’il n’en est rien. Les quarante premières pages, fort intéressantes, nous présentent la genèse des Stosstruppen, l’art de la guerre en 1918 ainsi que les différentes armées à ce stade du conflit (le tableau de l’armée allemande est très important à lire et explique largement la suite des événements). Le récit très clair des offensives nous démontre sans équivoque que Ludendorff n’a rien du général maîtrisant l’art opérationnel. On est consterné de constater qu’aucun objectif stratégique digne de ce nom préside au déclenchement de cette série d’offensives au printemps et à l’été 1918. Pis, la gestion des percées et des réserves par Ludendorff est au mieux déplorable, pour ne pas dire catastrophique. On appréciera, tout comme dans les ouvrages récents de Michel Goya et de Rémy Porte, que l’auteur mette en valeur les qualités de l’armée française et de ses généraux, trop souvent négligées, comme si le salut n’était venu que des Tommies et, surtout, des Doughboys/Sammies. La Kaiserliche Armee ne pouvait pas vaincre et on a peine à comprendre comment ses chefs sont parvenus à instaurer le mythe du coup de poignard dans la dos. Au final, un livre très réussi, éclairant et qui se lit très bien que je recommande. On aimerait lire la même chose sur les offensives finales des armées alliées…
231 illustrations NARA et IWM légendées en complément de mon livre “La préparation du Jour J”
Recension “Okinawa”
Recension “Une autre histoire des samouraïs”