La défense de l’île est confiée à la 6ème Armée italienne du général Guzzoni. Les troupes mises à sa disposition sont essentiellement italiennes, dont les unités sont mal équipées, mal commandées et au moral particulièrement bas, particulièrement au sein des divisions côtières. Il dispose néanmoins de l’appoint de quelques unités allemandes. Convaincu de l’impossibilité de remporter la décision sur les plages, il décide de garder une masse de manœuvre en réserve afin de pouvoir frapper en force les unités débarquées. Ces réserves sont articulées autour de la 15.Panzergrenadier-Division et de la Panzer-Division « Hermann Goering ».
Les deux unités alignent 184 Panzer, dont 17 « Tiger ». En tout, Guzzoni dispose de 200 000 soldats italiens et de 35 000 Allemands. Ceci étant, Kesserling a autorisé ses deux commandants de divisions d’agir à leur guise, ce qui augure mal de la coopération entre Italiens et Allemands. Il n’a en effet plus confiance dans les qualités combatives de ses alliés et craint une capitulation de ceux-ci. La Lutfwaffe et la Regia Aeronautica alignent 1 560 avions en Méditerranée occidentale, mais, en raison des raids incessants des Alliés, seuls 175 avions allemands se trouvent en Sicile le jour du débarquement. Stationnée à la Spezia, la lotte italienne compte 6 cuirassés, 7 croiseurs et 30 destroyers. En outre, les forces de l’Axe possèdent 68 sous-marins, dont 20 U-Boote.
Aéroportés américains
L’opération « Husky » prévoit pour la première fois l’engagement de nombreuses troupes aéroportées. Dans le secteur britannique, ce sont 2 000 aéroportés de la 1stAirlanding Brigade du général Hopkinson qui doivent arriver sur l’île en planeurs et s’emparer du pont de Ponte Grande. Outre la prise du pont, la mission des aéroportés britanniques est de s’emparer. Le décollage s’effectue correctement mais la tempête se déchaîne et déporte les appareils de leur ligne de vol. 133 avions sur 145 atteignent le cap Passero, à la corne sud-est de la Sicile, mais en raison de l’obscurité qui empêche un certains nombre de pilotes inexpérimentés des remorqueurs de repérer les sites d’atterrissage, seuls 115 avions lâchent leurs planeurs. Les formations sont aussitôt dispersées par le feu nourri des pièces de DCA germano-italiennes.
Un terrible catastrophe s’abattit alors sur les aéroportés puisque plus de la moitié des planeurs atterrit en mer ! 252 hommes périssent noyés en mer. Seuls 12 planeurs se posent sur l’objectif. Beaucoup d’hommes sont blessés à l’atterrissage tandis qu’une partie des rescapés se heurte à des unités ennemies et sont tués, blessés ou capturés. Deux heures après les Britanniques, 266 C-47, chargés de 3 045 parachutistes américains du 505th Parachute Infantry Regimentdu colonel Gavin, décollent à leur tour des aérodromes africains. Dès le départ, les groupes perdent leur cohésion. Novices au vol de nuit, les pilotes abordent la Sicile depuis plusieurs directions et les largages sont d’une imprécision stupéfiante : moins de 200 hommes sont sur leur objectif au lever du jour. Toutefois, la majorité des parachutistes sautent à proximité de la zone de débarquement de la 45th ID.
A 1h45, le 10 juillet, débute le bombardement préparatoire de la flotte de guerre alliée. Il n’y a cependant aucune surprise tactique car des appareils de la Luftwaffe ont repéré plusieurs convois la veille tandis que la présence de parachutistes confirme qu’une opération de grande envergure a été lancée par les Alliés. A 2h45, les débarquements des troupes britanniques débutent, face à une opposition légère. Des unités de commandos participent à l’opération, une unité du SAS et le N°3 Commando s’emparant d’une batterie côtière au Cap Murro di Porco, tandis que les N°40 et N°41 Royal Marine Commando débarquent dans la péninsule de Pachino. La nuit et le manque d’entraînement sont toutefois à l’origine d’une certaine confusion. Certaines unités se trompent de plage ou débarquent en retard sur l’horaire prévu.
Près d’Avola, le débarquement de la 50th ID est encore plus difficile en raison du vent et des vagues. Dès le lever du jour, la situation s’améliore cependant, d’autant plus que la résistance ennemie est très faible. Sur le flanc droit, la 5th ID de Kirkmann s’empare du Ponte Grande, pris par les « Red Devils » la nuit puis repris par les Italiens, puis marche sur Syracuse qui tombe le jour même. Sur le flanc gauche, l’avance des Canadiens est également rapide et ils se rendent maître du terrain d’aviation de Pachino.
La 8th Army a donc débarqué la 1st Canadian Division, la 5th ID, la 50th ID, la 51th ID, une brigade indépendante et des unités de commandos pour des pertes très légères. Le débarquement est donc un succès.
Dans le secteur attribué à la 7th Army de Patton, les péniches de débarquement souffrent également de l’état de la mer. Ainsi, sur le flanc gauche, à Licata, la 3th ID de Truscott touche terre à 3h30, avec trois quarts d’heures de retard. L’unité est soumise aux tirs de l’artillerie lourde et de nids de mitrailleuses et doit subir une contre-attaque italienne. Toutefois, la tête de pont est solide. A l’aube, la ville de Licata est capturée. Les pertes américaines s’élèvent seulement à cent hommes. Au centre, la 1st ID, la « Big Red One », commandée par le général Terry de la Mesa Allen, commence son débarquement sur les plages de Géla à 2h, soutenue par des unités de Rangers, commandés par le colonel Darby. La résistance italienne s’avère acharnée et les Rangers doivent mener un dur combat pour nettoyer la plage et s’emparer de Géla en milieu de matinée. A droite de la 1st ID, la 45th ID de Middleton débarque sans encombre de part et d’autre de Scoglitti. En fin de journée, l’avance atteint 10 kilomètres. Trois divisions renforcées de plusieurs unités indépendantes sont donc à terre. Le débarquement de l’armée de Patton a donc réussi.
La réaction des forces germano-italiennes ne se fait toutefois pas attendre. Elle vient en premier lieu du ciel, où la Lutftwaffe intervient avec force dans la matinée. UnStuka touche de plein fouet le destroyer USS Maddox, qui explose aussitôt. Plusieurs autres navires sont coulés, dont deux précieux LST. Sur terre, Guzzoni est déterminé à réagir également avec force. La Panzerdivision « Hermann Goering » du général Conrath est chargée de repousser les Américains à Géla. La première attaque est toutefois délivrée par une colonne blindée italienne de la Force Mobile E, équipée de chars Renault R-35, bien obsolètes en cet été 1943. Repoussée par l’infanterie américaine tirs des navires alliés, les Italiens n’en font pas moins preuve de courage et ils arrivent aux abords même de Géla.
Le Kampfgruppe de la « Hermann Goering » qui attaque également Géla est de son côté cloué au sol par l’intervention décisive des navires de guerre alliés. A Géla, les combats continuent. La Force Mobile E, renforcée par la division « Livorno » du général Chirieleison, s’accroche courageusement dans la ville où les combats font rage pendant des heures. Les pertes sont toutefois lourdes et les Italiens sont contraints au repli. Plus à l’est, un deuxième Kampfgruppe de la division « Hermann Goering » échoue face à la 45th ID, principalement en raison de l’incapacité des « Tiger » à venir porter soutien aux fantassins allemands. Au soir du 10 juillet, la tête de pont ne semble pas encore assurée. Guzzoni et Kesselring espèrent encore rejeter l’envahisseur à la mer. Le 11 juillet sera une journée cruciale.
Le 11 juillet, les Germano-italiens décident de lancer une opération conjointe avec pour seul objectif le secteur de Géla. Tandis que la division « Livorno » attaquera par l’ouest, la Panzerdivion « Hermann Goering » lancera des attaques convergentes vers Géla. L’attaque débute à 6h15, en même temps que l’aviation de l’Axe qui lancent de nombreux raids sur les plages et la flotte alliée. La division « Livorno » est stoppée nette devant Géla par un déluge d’artillerie terrestre et surtout marine qui pulvérise les véhicules italiens et écrasent les fantassins sous un feu d’enfer. Au bout de deux heures, les Italiens refluent. Les Rangers font 400 prisonniers. Les Panzer et les fantassins de Conrath passent également à l’attaque et sont très vite engagés dans des combats à très courte portée. Conrath regroupe en personne ses unités et les renvoie à l’assaut. Les Allemands finissent par submerger certaines positions avancées américaines et progressent irrésistiblement jusqu’à 9h. Les troupes de Conrath sont alors frappées de flanc à partir de l’est par un groupe de parachutistes menés par le colonel Gavin. Conrath doit alors détourner une partie de ses troupes pour parer à la menace mais gavin résiste à tous les assauts. Pendant que la division « Livorno » se fait écraser, sous les yeux même de Patton, les Panzer font mouvement vers les plages, et ne sont plus qu’à deux kilomètres du rivage, prenant d’enfilade les dépôts de ravitaillement et les chalands de débarquement. La victoire apparaît à portée de main. Les adversaires étant trop proches, la marine ne peut intervenir. Conrath est cependant repoussé et doit suspendre son attaque. Les Panzer subissent alors le feu des canons lourds de marine au cours du repli et le tiers des blindés de la division « Hermann Goering » sont détruits ou endommagés. Les Américains n’ont pas été rejetés à la mer : l’opération « Husky » est un succès.
Cette journée du 11 juillet se termine cependant par un drame pour les forces alliées. Les multiples raids aériens des forces de l’Axe dans la journée vont provoquer une tragique méprise de la part de la DCA américaine. En fin de journée, juste après avoir subit une attaque aérienne germano-italienne, la flotte américaine entend le grondement des moteurs d’une formation aérienne. Une mitrailleuse ouvre alors le feu sur les avions. En quelques minutes, toutes les pièces de DCA alliées de la flotte et de la tête de pont entrent en action. Personne n’a prévenu la flotte du passage des avions transportant les 2 300 Américains du 504th Parachute Infantry Regiment du colonel Tucker. 23 appareils sont abattus et 37 endommagés. En ce qui concerne les passagers, 141 parachutistes et pilotes sont tués, 132 sont blessés et 16 sont portés disparus. En outre, les formations aériennes perdent leur cohésion et les largages sont totalement dispersés. Les opérations aéroportées en Sicile se déroulent donc sous le sceau de la malchance, du manque d’entraînement et de l’inexpérience, des défauts auxquels il faudra remédier pour l’assaut à travers la Manche, prévu en 1944. Heureusement, ce désastre est sans conséquence sur « Husky », Patton et Monty ont déjà gagné la bataille pour assurer les têtes de pont.
La défense de l’île est confiée à la 6ème Armée italienne du général Guzzoni. Les troupes mises à sa disposition sont essentiellement italiennes, dont les unités sont mal équipées, mal commandées et au moral particulièrement bas, particulièrement au sein des divisions côtières. Il dispose néanmoins de l’appoint de quelques unités allemandes. Convaincu de l’impossibilité de remporter la décision sur les plages, il décide de garder une masse de manœuvre en réserve afin de pouvoir frapper en force les unités débarquées. Ces réserves sont articulées autour de la 15.Panzergrenadier-Division et de la Panzer-Division « Hermann Goering ».
Les deux unités alignent 184 Panzer, dont 17 « Tiger ». En tout, Guzzoni dispose de 200 000 soldats italiens et de 35 000 Allemands. Ceci étant, Kesserling a autorisé ses deux commandants de divisions d’agir à leur guise, ce qui augure mal de la coopération entre Italiens et Allemands. Il n’a en effet plus confiance dans les qualités combatives de ses alliés et craint une capitulation de ceux-ci. La Lutfwaffe et la Regia Aeronautica alignent 1 560 avions en Méditerranée occidentale, mais, en raison des raids incessants des Alliés, seuls 175 avions allemands se trouvent en Sicile le jour du débarquement. Stationnée à la Spezia, la lotte italienne compte 6 cuirassés, 7 croiseurs et 30 destroyers. En outre, les forces de l’Axe possèdent 68 sous-marins, dont 20 U-Boote.
L’opération « Husky » prévoit pour la première fois l’engagement de nombreuses troupes aéroportées. Dans le secteur britannique, ce sont 2 000 aéroportés de la 1stAirlanding Brigade du général Hopkinson qui doivent arriver sur l’île en planeurs et s’emparer du pont de Ponte Grande. Outre la prise du pont, la mission des aéroportés britanniques est de s’emparer. Le décollage s’effectue correctement mais la tempête se déchaîne et déporte les appareils de leur ligne de vol. 133 avions sur 145 atteignent le cap Passero, à la corne sud-est de la Sicile, mais en raison de l’obscurité qui empêche un certains nombre de pilotes inexpérimentés des remorqueurs de repérer les sites d’atterrissage, seuls 115 avions lâchent leurs planeurs. Les formations sont aussitôt dispersées par le feu nourri des pièces de DCA germano-italiennes.
Un terrible catastrophe s’abattit alors sur les aéroportés puisque plus de la moitié des planeurs atterrit en mer ! 252 hommes périssent noyés en mer. Seuls 12 planeurs se posent sur l’objectif. Beaucoup d’hommes sont blessés à l’atterrissage tandis qu’une partie des rescapés se heurte à des unités ennemies et sont tués, blessés ou capturés. Deux heures après les Britanniques, 266 C-47, chargés de 3 045 parachutistes américains du 505th Parachute Infantry Regimentdu colonel Gavin, décollent à leur tour des aérodromes africains. Dès le départ, les groupes perdent leur cohésion. Novices au vol de nuit, les pilotes abordent la Sicile depuis plusieurs directions et les largages sont d’une imprécision stupéfiante : moins de 200 hommes sont sur leur objectif au lever du jour. Toutefois, la majorité des parachutistes sautent à proximité de la zone de débarquement de la 45th ID.
A 1h45, le 10 juillet, débute le bombardement préparatoire de la flotte de guerre alliée. Il n’y a cependant aucune surprise tactique car des appareils de la Luftwaffe ont repéré plusieurs convois la veille tandis que la présence de parachutistes confirme qu’une opération de grande envergure a été lancée par les Alliés. A 2h45, les débarquements des troupes britanniques débutent, face à une opposition légère. Des unités de commandos participent à l’opération, une unité du SAS et le N°3 Commando s’emparant d’une batterie côtière au Cap Murro di Porco, tandis que les N°40 et N°41 Royal Marine Commando débarquent dans la péninsule de Pachino. La nuit et le manque d’entraînement sont toutefois à l’origine d’une certaine confusion. Certaines unités se trompent de plage ou débarquent en retard sur l’horaire prévu.
Près d’Avola, le débarquement de la 50th ID est encore plus difficile en raison du vent et des vagues. Dès le lever du jour, la situation s’améliore cependant, d’autant plus que la résistance ennemie est très faible. Sur le flanc droit, la 5th ID de Kirkmann s’empare du Ponte Grande, pris par les « Red Devils » la nuit puis repris par les Italiens, puis marche sur Syracuse qui tombe le jour même. Sur le flanc gauche, l’avance des Canadiens est également rapide et ils se rendent maître du terrain d’aviation de Pachino.
La 8th Army a donc débarqué la 1st Canadian Division, la 5th ID, la 50th ID, la 51th ID, une brigade indépendante et des unités de commandos pour des pertes très légères. Le débarquement est donc un succès.
Dans le secteur attribué à la 7th Army de Patton, les péniches de débarquement souffrent également de l’état de la mer. Ainsi, sur le flanc gauche, à Licata, la 3th ID de Truscott touche terre à 3h30, avec trois quarts d’heures de retard. L’unité est soumise aux tirs de l’artillerie lourde et de nids de mitrailleuses et doit subir une contre-attaque italienne. Toutefois, la tête de pont est solide. A l’aube, la ville de Licata est capturée. Les pertes américaines s’élèvent seulement à cent hommes. Au centre, la 1st ID, la « Big Red One », commandée par le général Terry de la Mesa Allen, commence son débarquement sur les plages de Géla à 2h, soutenue par des unités de Rangers, commandés par le colonel Darby. La résistance italienne s’avère acharnée et les Rangers doivent mener un dur combat pour nettoyer la plage et s’emparer de Géla en milieu de matinée. A droite de la 1st ID, la 45th ID de Middleton débarque sans encombre de part et d’autre de Scoglitti. En fin de journée, l’avance atteint 10 kilomètres. Trois divisions renforcées de plusieurs unités indépendantes sont donc à terre. Le débarquement de l’armée de Patton a donc réussi.
La réaction des forces germano-italiennes ne se fait toutefois pas attendre. Elle vient en premier lieu du ciel, où la Lutftwaffe intervient avec force dans la matinée. UnStuka touche de plein fouet le destroyer USS Maddox, qui explose aussitôt. Plusieurs autres navires sont coulés, dont deux précieux LST. Sur terre, Guzzoni est déterminé à réagir également avec force. La Panzerdivision « Hermann Goering » du général Conrath est chargée de repousser les Américains à Géla. La première attaque est toutefois délivrée par une colonne blindée italienne de la Force Mobile E, équipée de chars Renault R-35, bien obsolètes en cet été 1943. Repoussée par l’infanterie américaine tirs des navires alliés, les Italiens n’en font pas moins preuve de courage et ils arrivent aux abords même de Géla.
Le Kampfgruppe de la « Hermann Goering » qui attaque également Géla est de son côté cloué au sol par l’intervention décisive des navires de guerre alliés. A Géla, les combats continuent. La Force Mobile E, renforcée par la division « Livorno » du général Chirieleison, s’accroche courageusement dans la ville où les combats font rage pendant des heures. Les pertes sont toutefois lourdes et les Italiens sont contraints au repli. Plus à l’est, un deuxième Kampfgruppe de la division « Hermann Goering » échoue face à la 45th ID, principalement en raison de l’incapacité des « Tiger » à venir porter soutien aux fantassins allemands. Au soir du 10 juillet, la tête de pont ne semble pas encore assurée. Guzzoni et Kesselring espèrent encore rejeter l’envahisseur à la mer. Le 11 juillet sera une journée cruciale.
Le 11 juillet, les Germano-italiens décident de lancer une opération conjointe avec pour seul objectif le secteur de Géla. Tandis que la division « Livorno » attaquera par l’ouest, la Panzerdivion « Hermann Goering » lancera des attaques convergentes vers Géla. L’attaque débute à 6h15, en même temps que l’aviation de l’Axe qui lancent de nombreux raids sur les plages et la flotte alliée. La division « Livorno » est stoppée nette devant Géla par un déluge d’artillerie terrestre et surtout marine qui pulvérise les véhicules italiens et écrasent les fantassins sous un feu d’enfer. Au bout de deux heures, les Italiens refluent. Les Rangers font 400 prisonniers. Les Panzer et les fantassins de Conrath passent également à l’attaque et sont très vite engagés dans des combats à très courte portée. Conrath regroupe en personne ses unités et les renvoie à l’assaut. Les Allemands finissent par submerger certaines positions avancées américaines et progressent irrésistiblement jusqu’à 9h. Les troupes de Conrath sont alors frappées de flanc à partir de l’est par un groupe de parachutistes menés par le colonel Gavin. Conrath doit alors détourner une partie de ses troupes pour parer à la menace mais gavin résiste à tous les assauts. Pendant que la division « Livorno » se fait écraser, sous les yeux même de Patton, les Panzer font mouvement vers les plages, et ne sont plus qu’à deux kilomètres du rivage, prenant d’enfilade les dépôts de ravitaillement et les chalands de débarquement. La victoire apparaît à portée de main. Les adversaires étant trop proches, la marine ne peut intervenir. Conrath est cependant repoussé et doit suspendre son attaque. Les Panzer subissent alors le feu des canons lourds de marine au cours du repli et le tiers des blindés de la division « Hermann Goering » sont détruits ou endommagés. Les Américains n’ont pas été rejetés à la mer : l’opération « Husky » est un succès.
Cette journée du 11 juillet se termine cependant par un drame pour les forces alliées. Les multiples raids aériens des forces de l’Axe dans la journée vont provoquer une tragique méprise de la part de la DCA américaine. En fin de journée, juste après avoir subit une attaque aérienne germano-italienne, la flotte américaine entend le grondement des moteurs d’une formation aérienne. Une mitrailleuse ouvre alors le feu sur les avions. En quelques minutes, toutes les pièces de DCA alliées de la flotte et de la tête de pont entrent en action. Personne n’a prévenu la flotte du passage des avions transportant les 2 300 Américains du 504th Parachute Infantry Regiment du colonel Tucker. 23 appareils sont abattus et 37 endommagés. En ce qui concerne les passagers, 141 parachutistes et pilotes sont tués, 132 sont blessés et 16 sont portés disparus. En outre, les formations aériennes perdent leur cohésion et les largages sont totalement dispersés. Les opérations aéroportées en Sicile se déroulent donc sous le sceau de la malchance, du manque d’entraînement et de l’inexpérience, des défauts auxquels il faudra remédier pour l’assaut à travers la Manche, prévu en 1944. Heureusement, ce désastre est sans conséquence sur « Husky », Patton et Monty ont déjà gagné la bataille pour assurer les têtes de pont.