Les films de commandos ou de raiders inspirés du LRDG et du SAS sont légions au cinéma et ils représentent en fait la majeure partie des oeuvres du 7e Art consacrées à la guerre du désert.
Hollywood produit deux films très proches, à la fois dans le temps et dans le scénario, le second n’hésitant pas à reprendre une multitude de plans provenant du premier: Tobrouk, commando vers l’enfer (Tobruk comme titre original) d’Arthur Hiller en 1967 et Le Cinquième Commando (Raid on Rommel comme titre original) d’Henry Hathaway en 1971. Le pire, dans ce dernier film, réside sans doute dans les images de GI débarquant dans le Pacifique prises d’une autre oeuvre… un choix de stock-shots passablement ridicule…
Un peu de compassion pour cette sentinelle: elle voit passer le même convoi, d’abord avec George Peppard et Rock Hudson et, 4 ans plus tard, avec Richard Burton…
On ne peut pas dire qu’on soit en présence de chefs-d’oeuvres, le manque de moyens et le recours aux blindés modernes -récurrent à l’époque- posant problème, de même que la répugnance habituelle qu’ont nombre de soldats du grand écran de se battre à découvert (sans parler des chars parqués côte à côte)… les uniformes manquent d’usure et de marques de l’effet des éléments après un séjour prolongé dans le désert, sans parler que les sacs et autres impedimenta arrimés sur les superstructures des véhicules font complètement défaut, outre que les peintures des engins résistent remarquablement au vent de sable…
Des chars modernes qui ici tiennent le rôle de M13/40 italiens...
Des half-tracks américains grimés en Sd.Kfz 251 ou encore en Sd.Kfz 7 ou 8…
Les deux films s’inspirent visiblement de l’opération Agreement (septembre 1942), la plus ambitieuse opération combinée de plusieurs unités de raiders et de commandos, mais aussi de la marine et des forces aériennes, reposant sur l’attaque simultanée diverses bases des l’axe en Libye, en particulier à Tobrouk.
Parmi les assaillants, une unité spéciale: le SIG, des Juifs palestiniens portant l’uniforme de l’Afrika-Korps simulant l’escorte de prisonniers britanniques. Cet élément est repris dans le film de Hiller, tandis que les commandos grimés en Allemands chez Hattaway ne sont pas des Juifs.
Les péripéties qui surviennent aux commandos de Tobrouk, commando vers l’enfer sont assez nombreuses (je ne spoile pas) et le scénario assez bien ficelé, ce qui rend le visionnage du film assez agréable. Le Cinquième Commando est nettement moins bon, avec quelques invraisemblances: Richard Burton découvert inanimé au volant d’un halftrack en plein désert (il a eu de la chance de croiser le convoi qu’il fallait…), ainsi qu’un Rommel féru de timbre-postes de collection…
Wolfgang Preiss en Rommel. Un acteur habitué aux rôles de galonnés dans la Wehrmacht: il est Kesselring dans “Anzio”, Rundstedt dans “Un Pont Trop Loin” , Pemsel dans “Le Jour le Plus Long” et un officier à la poursuite de tableaux de maîtres et de Burt Lancaster dans “Le Train”.
Comme il se doit, le héros, qui dirige les commandos, ou fait partie de ses leaders, s’avère être un officier non conformiste: Rock Hudson dans Tobrouk et Richard Burton (le capitaine Foster) dans Le Cinquième Commando.
Il faut un côté un peu farfelu à certains personnages, un peu comme dans les westerns de John Ford…On retrouve des acteurs anglais habitués aux seconds rôles dans les films de guerre.
Faut-il préciser la nationalité de ces deux officiers?
Celui-ci aurait pu tenir le rôle du général von Bismarck, le Kommandeur de la 21. Panzer-Division.
La belle italienne de service, perdue dans le désert avec un groupe d’hommes, qui parle peu et qui ne sert à rien… abandonnée sur le bas-côté lorsque les commandos arrivent à destination… Une présence incongrue et inutile.
Une série de clichés provenant des deux films…Certaines vues sont communes au deux oeuvres…
Dans l’autre film, Hudson à gauche en uniforme anglais et Peppard en (faux) Allemand à droite… Le soldat de l’Afrika-Korps à droite est l’acteur allemand Karl-Otto Alberty, un habitué des films de guerre (entre autres “De l’Or pour les Braves“), mais aussi un excellent Eurymaque dans le superbe “L’Odyssée” produit par Dino de Laurentis.
Dans un film, la scène est avec Burton, dans l’autre elle est avec Hudson.
Il faut visionner ces deux films dans l’optique d’un simple moment de détente (ou un souvenir de jeunesse…) sans exigence de réalisme ni ambition de chef-d’oeuvre. S’il faut choisir, je recommande largement “Tobrouk”. Une des meilleures prises de vue du film, tournée à hauteur d’homme.
Les films de commandos ou de raiders inspirés du LRDG et du SAS sont légions au cinéma et ils représentent en fait la majeure partie des oeuvres du 7e Art consacrées à la guerre du désert.
Hollywood produit deux films très proches, à la fois dans le temps et dans le scénario, le second n’hésitant pas à reprendre une multitude de plans provenant du premier: Tobrouk, commando vers l’enfer (Tobruk comme titre original) d’Arthur Hiller en 1967 et Le Cinquième Commando (Raid on Rommel comme titre original) d’Henry Hathaway en 1971. Le pire, dans ce dernier film, réside sans doute dans les images de GI débarquant dans le Pacifique prises d’une autre oeuvre… un choix de stock-shots passablement ridicule…
On ne peut pas dire qu’on soit en présence de chefs-d’oeuvres, le manque de moyens et le recours aux blindés modernes -récurrent à l’époque- posant problème, de même que la répugnance habituelle qu’ont nombre de soldats du grand écran de se battre à découvert (sans parler des chars parqués côte à côte)… les uniformes manquent d’usure et de marques de l’effet des éléments après un séjour prolongé dans le désert, sans parler que les sacs et autres impedimenta arrimés sur les superstructures des véhicules font complètement défaut, outre que les peintures des engins résistent remarquablement au vent de sable…
Des chars modernes qui ici tiennent le rôle de M13/40 italiens...
Des half-tracks américains grimés en Sd.Kfz 251 ou encore en Sd.Kfz 7 ou 8…
Les deux films s’inspirent visiblement de l’opération Agreement (septembre 1942), la plus ambitieuse opération combinée de plusieurs unités de raiders et de commandos, mais aussi de la marine et des forces aériennes, reposant sur l’attaque simultanée diverses bases des l’axe en Libye, en particulier à Tobrouk.
Parmi les assaillants, une unité spéciale: le SIG, des Juifs palestiniens portant l’uniforme de l’Afrika-Korps simulant l’escorte de prisonniers britanniques. Cet élément est repris dans le film de Hiller, tandis que les commandos grimés en Allemands chez Hattaway ne sont pas des Juifs.
Les péripéties qui surviennent aux commandos de Tobrouk, commando vers l’enfer sont assez nombreuses (je ne spoile pas) et le scénario assez bien ficelé, ce qui rend le visionnage du film assez agréable. Le Cinquième Commando est nettement moins bon, avec quelques invraisemblances: Richard Burton découvert inanimé au volant d’un halftrack en plein désert (il a eu de la chance de croiser le convoi qu’il fallait…), ainsi qu’un Rommel féru de timbre-postes de collection…
Comme il se doit, le héros, qui dirige les commandos, ou fait partie de ses leaders, s’avère être un officier non conformiste: Rock Hudson dans Tobrouk et Richard Burton (le capitaine Foster) dans Le Cinquième Commando.
Il faut un côté un peu farfelu à certains personnages, un peu comme dans les westerns de John Ford…On retrouve des acteurs anglais habitués aux seconds rôles dans les films de guerre.
Faut-il préciser la nationalité de ces deux officiers?
Celui-ci aurait pu tenir le rôle du général von Bismarck, le Kommandeur de la 21. Panzer-Division.
Une série de clichés provenant des deux films…Certaines vues sont communes au deux oeuvres…
Ci-dessus : l’objectif. Une ambiance à la Canons de Navarone…
Dans l’autre film, Hudson à gauche en uniforme anglais et Peppard en (faux) Allemand à droite… Le soldat de l’Afrika-Korps à droite est l’acteur allemand Karl-Otto Alberty, un habitué des films de guerre (entre autres “De l’Or pour les Braves“), mais aussi un excellent Eurymaque dans le superbe “L’Odyssée” produit par Dino de Laurentis.
Dans un film, la scène est avec Burton, dans l’autre elle est avec Hudson.
Il faut visionner ces deux films dans l’optique d’un simple moment de détente (ou un souvenir de jeunesse…) sans exigence de réalisme ni ambition de chef-d’oeuvre. S’il faut choisir, je recommande largement “Tobrouk”. Une des meilleures prises de vue du film, tournée à hauteur d’homme.
Recension de “Gettysburg” de Vincent Bernard
Recension de deux livres sur le char Tigre I sortis en 2023
Recension de “L’Armée rouge. Innovatrice, libératrice, prédatrice”
Recension de “La Rome antique. Vérités et légendes”
FILM DE GUERRE / WAR MOVIE: “LE BATEAU”