Dans un genre très différent d’Anzio, et chronologiquement antérieure (septembre 1943 pour ce film, janvier-février 1944 pour Anzio), cette aventure entre dans la catégorie des films d’évasion. Filmé par Frank Robson et sorti en 1965, cette oeuvre ne manque pas d’intérêt, quoique d’un style quelque peu désuet. Tourné en extérieur en Italie, ce long métrage est aussi l’occasion pour le réalisateur de tourner des scènes dans le cadre de ce pays magnifique, y compris de mettre à profit d’illustres ruines antiques.
La Grande Evasion, modèle du genre, se déroule en Allemagne, s’inspirant de très près faits véridiques. Il n’en va pas exactement de même de L’Express du Colonel von Ryan. Si, de fait, nombre de soldats alliés détenus en Italie (selon un accord passé avec les Allemands, les Italiens prennent en charge les prisonniers alliés capturés en Egypte et en Libye) profitent de l’armistice annoncée le 8 septembre 1943 pour s’évader, cette aventure rocambolesque en train ne repose sur rien de tangible, on s’en doute.
Les prisonniers parviennent en effet à se rendre maîtres d’un train (se qui est absolument impensable) et entendent rejoindre la Suisse, neutre, pour échapper aux Allemands. Bien que détenus au sud de Rome (qu’ils vont traverser), ils ne songent pas à rallier le sud de la péninsule, où on débarqué les Alliés, ce qui est pour le moins surprenant…
Le film ne nous épargne aucun cliché, mais il se regarde avec intérêt, bien qu’il ne faille guère y chercher plus qu’un moment de détente.
Premier cliché: la plupart des Italiens sont anti-Allemands et pro-Alliés et n’ont en rien l’allure de soldats (la scène de la capture de Frank Sinatra est édifiante à ce propos…). Ci-dessus à droite, l’officier italien fasciste, mélomane et soucieux de ses apparences, mais aussi incompétent (comme se doit de l’être un officier italien à l’écran…).
Deuxième cliché: la belle italienne (jouée par Raffaela Carra), qui ne laisse personne indifférent (et surtout pas Frank Sinatra en dehors des plateaux…).
3e cliché. Sinatra est encore un de ces Alliés déguisé en Allemand qui se fait passer facilement pour un Landser en n’étant pourtant pas capable de prononcer autre chose qu’un « Ja!« . Autre morceau de chance récurrent dans les films de guerre: les uniformes saisis correspondent parfaitement à la taille des soldats alliés (y compris le casque et les bottes…).
Le héros est un Américain (comme dans La Grande Evasion), et quelques tensions surgissent avec les Britanniques. Le plus décontracté est bien sûr le GI (Sinatra est d’ailleurs élégant avec son blouson de cuir et sa caquette de pilote) cependant, a contrario de l’image d’Epinal, les premières scènes nous présentent des soldats britanniques bien dépenaillés et vêtus de guenilles (je laisse les téléspectateurs en découvrir la raison), ce qui rappelle certes l’arrivée des Britanniques dans le camp du film Le Pont de la Rivière Kwaï,mais semble bien loin de l’élégance et de la prestance britanniques.
L’Allemand qui a le rôle le plus impitoyable est évidemment un SS…
La captivité n’a pas engourdi la dextérité de ces soldats (visiblement tous des combattants d’élite et des tireurs hors-pairs). La portée de leurs mitraillettes et leur habileté est impressionnante…
La cellule réservée aux fortes têtes fait écho à celle où est enfermé le colonel Nicholson/Alec Guiness dans Le Pont de la Rivière Kwaï.
Pas de soucis à se faire: les évadés font preuve de courage, sont inventifs et, en dépit de la captivité, particulièrement apte à neutraliser toute leurs gardiens et à leur subtiliser leurs armes…
La poursuite est haletante, y compris dès la fuite du camp italien…Mais ce sont les passages de la course entre les deux trains qui sont les plus palpitants…
Un film agréable.
Dans un genre très différent d’Anzio, et chronologiquement antérieure (septembre 1943 pour ce film, janvier-février 1944 pour Anzio), cette aventure entre dans la catégorie des films d’évasion. Filmé par Frank Robson et sorti en 1965, cette oeuvre ne manque pas d’intérêt, quoique d’un style quelque peu désuet. Tourné en extérieur en Italie, ce long métrage est aussi l’occasion pour le réalisateur de tourner des scènes dans le cadre de ce pays magnifique, y compris de mettre à profit d’illustres ruines antiques.
La Grande Evasion, modèle du genre, se déroule en Allemagne, s’inspirant de très près faits véridiques. Il n’en va pas exactement de même de L’Express du Colonel von Ryan. Si, de fait, nombre de soldats alliés détenus en Italie (selon un accord passé avec les Allemands, les Italiens prennent en charge les prisonniers alliés capturés en Egypte et en Libye) profitent de l’armistice annoncée le 8 septembre 1943 pour s’évader, cette aventure rocambolesque en train ne repose sur rien de tangible, on s’en doute.
Les prisonniers parviennent en effet à se rendre maîtres d’un train (se qui est absolument impensable) et entendent rejoindre la Suisse, neutre, pour échapper aux Allemands. Bien que détenus au sud de Rome (qu’ils vont traverser), ils ne songent pas à rallier le sud de la péninsule, où on débarqué les Alliés, ce qui est pour le moins surprenant…
Le film ne nous épargne aucun cliché, mais il se regarde avec intérêt, bien qu’il ne faille guère y chercher plus qu’un moment de détente.
Premier cliché: la plupart des Italiens sont anti-Allemands et pro-Alliés et n’ont en rien l’allure de soldats (la scène de la capture de Frank Sinatra est édifiante à ce propos…). Ci-dessus à droite, l’officier italien fasciste, mélomane et soucieux de ses apparences, mais aussi incompétent (comme se doit de l’être un officier italien à l’écran…).
Deuxième cliché: la belle italienne (jouée par Raffaela Carra), qui ne laisse personne indifférent (et surtout pas Frank Sinatra en dehors des plateaux…).
3e cliché. Sinatra est encore un de ces Alliés déguisé en Allemand qui se fait passer facilement pour un Landser en n’étant pourtant pas capable de prononcer autre chose qu’un « Ja!« . Autre morceau de chance récurrent dans les films de guerre: les uniformes saisis correspondent parfaitement à la taille des soldats alliés (y compris le casque et les bottes…).
Le héros est un Américain (comme dans La Grande Evasion), et quelques tensions surgissent avec les Britanniques. Le plus décontracté est bien sûr le GI (Sinatra est d’ailleurs élégant avec son blouson de cuir et sa caquette de pilote) cependant, a contrario de l’image d’Epinal, les premières scènes nous présentent des soldats britanniques bien dépenaillés et vêtus de guenilles (je laisse les téléspectateurs en découvrir la raison), ce qui rappelle certes l’arrivée des Britanniques dans le camp du film Le Pont de la Rivière Kwaï,mais semble bien loin de l’élégance et de la prestance britanniques.
L’Allemand qui a le rôle le plus impitoyable est évidemment un SS…
La captivité n’a pas engourdi la dextérité de ces soldats (visiblement tous des combattants d’élite et des tireurs hors-pairs). La portée de leurs mitraillettes et leur habileté est impressionnante…
La cellule réservée aux fortes têtes fait écho à celle où est enfermé le colonel Nicholson/Alec Guiness dans Le Pont de la Rivière Kwaï.
Pas de soucis à se faire: les évadés font preuve de courage, sont inventifs et, en dépit de la captivité, particulièrement apte à neutraliser toute leurs gardiens et à leur subtiliser leurs armes…
La poursuite est haletante, y compris dès la fuite du camp italien…Mais ce sont les passages de la course entre les deux trains qui sont les plus palpitants…
Un film agréable.
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